Montero – ‘Performer’

Montero – ‘Performer’

Album / Chapter Music / 02.02.2018
Indie glam


De loin, on dirait du Robert Crumb. De près aussi. Des petits personnages un peu étranges et très colorés peuplent l’imaginaire de Ben Montero, l’Australien poto de Mac DeMarco. Le trait évoque la foule passionnante des coups de crayon de Daniel Johnston et les meilleurs dessins de l’ère hippie, à la naïveté feinte des ceux qui ont des choses à dire; le propos vif et engagé.

Performer puise sa science dans cette époque, et chine du côté de ses bons vieux ‘bros’ une expérience du milieu indé déjà bien assise. Citons Ariel Pink, Connan Mockasin, Kurt Vile pour faire bon genre. Et cela s’entend, le disque rassemble les meilleurs morceaux de cette belle brochette : les envolées de paillettes kitsch (Caught Up In My Own World), les collages ‘tie and dye’ des superpositions sonores (Vibrations), et la composition vibrante aux contours émotionnels simples (Quantify).

Montero pare ses morceaux d’une classe glam, les sons scintillent tandis que les chœurs s’élèvent, entourés d’un halo vintage, vers des cieux psychédéliques. Le cosmic trip est plus tendance que le comic strip, l’impact des vibrations ressenties (Performer) est là pour prêcher la bonne parole et achever de convaincre les derniers réticents (Pilot). La patte un peu givrée de Jay Watson à la production s’en ressent, l’énergumène ayant traîné ses savates chez Tame Impala, Pond ou encore Gum. Pas la peine de faire un dessin, hein ?

Le rappel de la pochette de Pond arrive donc comme une fleur. Man It Feels Like Space Again, et l’explosion de couleurs criardes qui faisaient mouche, le délire de sales gosses, attachant et délirant. C’est ici la même chose, à un poil d’émotion près. La sauce prend, les montées, les textures et les sons délicieusement rétro enveloppent. Un univers qui donne envie de s’y attarder.

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A ECOUTER EN PRIORITE
Performer, Quantify, Running Race


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