Madvillain – “Madvillainy”

Madvillain – “Madvillainy”

Madvillainy[Album]
23/03/2004
(Stones Throw/Pias)

Yesterday New Quintet, Shades of Blue, Jaylib: disques qui laissent derrière eux ce que Madlib avait fait de plus ennuyeux, de moins insurgé (Lootpack, Quasimoto). “Madvillainy” retrouve cette vie qui débordait et finissait par consumer “Blunted in the Bomb Shalder”. De la passion, de la couleur plein les yeux, de la révolte dans les gestes. Disque enivrant. Ecouter “Figaro” ou “Accordion”, c’est retrouver cet état second, que l’on rencontre quelque fois à l’écoute de certains morceaux qui font à tout jamais office d’inconscient référentiel

La musique chez Madlib passe toujours par une relecture de ses réferences. “Madvillainy” rend hommage au hip-hop de manière quasi-hypnotique (“Raid”, “American’s Most Bluntead”, “Sickfit” (de savoir à savoir avec Ghost Dog)). Au fur et à mesure que le studio s’emplit d’une nébuleuse magique, les compositions de Madlib se font aériennes (“Great Day”, “Rhinestone Cowboy”). Surgit un hip-hop affecté, à bout de force, incapable de porter la moindre révolution. “Madvillainy” porte en lui les couleurs de la résignation: les couleurs du Pop Art. Les collages de samples de films, de séries animées deviennent l’évasion qui permet de faire surgir leurs doubles héroiques, Quasimoto et Viktor Vaughan

“Madvillainy” est un disque vieilli, usé: la réécriture mythologique de deux artistes profus.

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