Kinski – “Down Below It’s Chaos”

Kinski – “Down Below It’s Chaos”

Down Below It's Chaos[Album]
21/08/2007
(Sub Pop/Pias)

Kinski, combo rock de Seattle, cultive sa marginalité depuis qu’il a commencé à faire sonner, en 1998 exactement, son mélange de stoner et de rock directement hérité des travaux les plus pointus de Sonic Youth. Un registre qui, bien qu’accessible et passionnant à l’écoute, s’applique à rester en marge de ce qui peut se faire dans deux genres qui n’ont jamais cessé de faire des émules. Du coup, le quatuor ne s’impose aucune limite, capable de pondre six titres en quarante cinq minutes (“Space Launch For Frenchie”), ou d’en faire un seul en une bonne demi-heure (“Don’t Climb On And Take The Holy Water”), deux exemples parmi d’autres prouvant que Kinski ne court après aucun format. Du coup, “Down Below It’s Chaos”, troisième opus de sa discographie sans compter les multiples Eps, promet encore une fois de surprendre autant qu’il enthousiasmera. D’une parce qu’on peut sans peine hurler à qui veut l’entendre qu’il s’agit sûrement là du meilleur album du groupe. De deux, et cela va certainement de paire, car il est une étape supérieure à sa constante montée en intensité et en puissance. Les titres plus calmes se font ici plus rares (à l’exception de “Argentina Turner” et de quelques intros trompeuses), laissant la place aux autoroutes de guitares dégoulinantes de saturation, ne laissant même parfois que trop peu de place à la rythmique, comme noyée dans ce déluge. L’extase pour certains, adeptes de telles déflagrations, un frein pour d’autres qui passeront pourtant certainement outre à l’écoute de mélodies accrocheuses (l’excellent instrumental “Crybaby Blowout”, le puissant et interminable “Boy, Was I Mad!”), nées des riffs gras de Chris Martin, mises en avant par la simplicité des titres souvent très répétitifs (“Child Had To Catch a Train”). Pourtant, Kinski a mis sur pied quelques titres qui devraient contenter tout le monde. C’est le cas de “Passwords & Alcohol”, à l’apparence plutôt sage mais ponctué de breaks furieux et imprévisibles, de “Dayroom At Narita Int’l”, un des tubes de ce disque même si le terme n’est pas vraiment approprié, et de “Plan Steal Drive”, et ses quasi huit minutes parcourant toutes les mesures du révélateur de décibels. Neuf titres, et plus de quarante-cinq minutes qui font donc le meilleur de Kinski, et qui raviront incontestablement les amateurs de rock sévèrement burné

En écoutePunching Goodbye Out Front

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