Hot Chip – “One Life Stand”

Hot Chip – “One Life Stand”

hot180Album
(Parlophone)
01/02/2010
Pop à épaulettes

Il y a exactement deux ans, Hot Chip sortait “Made In The Dark“, un deuxième album qui perdait en efficacité ce qu’il gagnait en homogénéité, et qui laissait derrière lui la désagréable impression qu’une telle somme de talents pouvait mener sa barque beaucoup plus loin, sur des eaux plus limpides. “One Life Stand” devait donc amener avec lui son lot de réponse, et effacer par la même occasion les quelques frustrations causées par son prédécesseur. Seulement, l’espoir de voir Hot Chip accoucher d’un album évènement fond comme neige au soleil au fur et à mesure qu’on s’y enfonce. En effet, bien que multi instrumentiste de talent, Alex Taylor a cette fois laissé la triplette synthés/basse/batterie régner en maître sur la plupart de ses compositions pop, au risque de se planter sérieusement. A tel point qu’on finit par ne plus savoir si les quelques satisfactions de cet album en sont vraiment, ou si elles bénéficient de leur médiocre environnement: c’est le cas de l’ouverture tubesque “Thieves In The Night”, ou plus clairement de “Hand Me Down Your Love” et “One Life Stand”, sujets à beaucoup plus de questionnements même si on leur attribuera quand même une certaine efficacité mélodique. Du coup, la farce ne dure pas plus d’un quart d’heure, et ne fait définitivement plus rire quand “I Feel Better” renvoie autant aux Communards, qu’à Desireless et Madonna période “La Isla Bonita”. Là, “One Life Stand” se met à transpirer le pire des années 80 de tous ses pores (“Brothers”, “We Have Love”, “Take It In”). Et on pourra toujours nous dire que nous sommes passés à côté, que Hot Chip possède définitivement tout ce savoir faire qui lui permet de transformer les plus infâmes kitscheries en revival de génie. Quoi qu’il en soit, à l’exception peut être du délicat “Alley Cats” qu’il faut quand même avoir le courage d’atteindre, on ne parvient pas à entendre autre chose qu’une bande de cocaïnomanes décérébrés tripant sous une boule à facettes, ou tapant sur des radiateurs. Le genre de pop dont le retour fait incroyablement flipper.

En écoute

Achetez sur
itunes10


7 Commentaires
  • joe de Carc
    Posté à 10:00h, 28 janvier Répondre

    Bonjour !
    pardon d’intervenir pour contredire, mais l’album “Made in the dark” n’était pas le deuxième album du groupe. C’était le troisième.
    Merci pour la qualité de votre contenu, en tous cas.

  • colombo
    Posté à 16:19h, 29 janvier Répondre

    ha ha ha !
    parfaitement d’accord avec toi mathieu ; ras le bol de ces concepts c’est nul donc c’est bien parce que toi , inculte , t’as pas compris ; et en plus si notre pouilleux de voisin n’aime pas , ça veut dire que c’est vraiment bien ….
    Pardonnez mon langage châtié mais quand on mange des carottes , on chie des carottes …….. C’est pareil pour la merde .

  • rome-hell
    Posté à 20:31h, 30 janvier Répondre

    hot chip et pourquoi pas simplement et justement … je sais pas : chop put

  • rome-hell
    Posté à 20:36h, 30 janvier Répondre

    ou : poch pu

    la critique musicale est tellement riche en étiquetage et autre référentiel

    hot chip : poch pu
    je trouve que ça sonne

  • Manu
    Posté à 22:37h, 30 janvier Répondre

    Hot chip, les chips chaudes, ne savent reussir que le premier morceau de chaque album. A chaque fois l’enthousiasme que l’on a pu ressentir les 3 premières minutes d’écoute s’évanouit aussitôt que le disque entame la seconde plage. Du coup , j’attends qu’ils en aient sortis une dizaine d’albums pour enfin n’acheter que le best of de hot chip réunnissant seulement le premier morceau de chaque LP.

  • Roger
    Posté à 12:35h, 01 février Répondre

    Un morceau réussi sur un disque, de surcroit en entame, c’est déjà cela, non ? Comme dirait l’autre, “Ne sois pas trop exigeant”.
    Cela rouvre le vieux débat de fond sur le nombre de morceaux réussis sur un album pour justifier des applaudissements, voire même un achat.
    Par les temps qui courent (culture du résultat quantitatif, évaluation des politiques culturelles, mesure de l’efficience des interventions publiques de l’etat et des collectivites publiques à coup d’indicateurs chiffrés), il est temps de quantifier davantage notre rapport de gustation de la musique. Il faudrait peut-etre s’habituer à mettre des notes non seulement à chaque
    album (cf grille de notation très bien faite de Noise magazine), mais également de mettre des notes à chaque chanson, et ensuite compter le nombre de chansons qui ont une note au dessus de la moyenne. Ecouter de la musique doit s’inspirer des méthodes d’évaluation de l’éducation nationale française : à l’issue de son parcours dans le primaire (album) ou le secondaire (album), quels savoirs sont acquis et validés par l’artiste ? le groupe maitrise t il le solfege ? combien de chansons reussies figurent sur ses albums ?
    Pour s’entrainer à cet exercice d’évaluation quantitatif , rien de tel que de s’entrainer sur des albums sur lesquels on a quelques mois de recul : combien de morceaux réussis sur Mirrored de Battles ?

  • colombo
    Posté à 16:50h, 02 février Répondre

    waouu !
    je sens que le sujet est brûlant
    effectivement parfois quand j’ai rien à dire je dis rien ; alors je vais rien dire sur chips de pu chaudes …..

    Le single c’était mieux avant , quand on regardais marc toesca au top 50 !

Poster un commentaire