Gossamer – ‘Automaton’

Gossamer – ‘Automaton’

Album / Innovative Leisure / 10.07.2015
Ambient sci-fi

Evan Reiner est certainement le genre de gars qui ne sait pas quoi faire de ses talents. A fond dans les instrus hip-hop de RZA ou Dj Premier dès l’adolescence, le jeune américain s’est mis à jouer de la guitare en écoutant Cannibal Corpse, avant que sa passion et sa technique ne le mènent à jouer du Django Reinhardt sur les bancs de la prestigieuse Berklee School of Music de Boston. Curieux et adepte de l’anti-conformisme, Gossamer s’est finalement penché par hasard sur la musique électronique et les possibilités infinies qu’elle peut offrir à un musicien seul, le libérant alors des contraintes du groupe. Il utilise ainsi sa sensibilité de musicien et son sens de l’exploration pour enregistrer les sons de la ville pendant des heures, et les transformer en beats ou en mélodies, qu’il soit à Los Angeles, à New-York ou au Japon.

Son premier album ‘Automaton’ ressemble donc à un lever de soleil sur une mégalopole qui se réveille doucement au son de nappes héritées de Brian Eno, Vangelis ou Boards of Canada. L’agréable intro ‘Thoughtform’ annonce le caractère expérimental à double tranchant de cet opus parfois trop personnel et introverti, qui tombe parfois dans le piège grand ouvert de l’ambient sans intérêt (‘Truax’). Le bonhomme n’empoigne que peu de fois sa guitare, entremêlant quelques accords bancals bien tissés au milieu d’un beat essoufflé (‘Okuma’, ‘3d Relief’). ‘Print’, quant à lui, évolue dans un décor désolé, évoquant les arrangements hantés de Blanck Mass. Le tribal ‘J-Cruise’ fait ensuite figure d’intrus au milieu de ces douces pièces d’ambient expérimental calibrées pour figurer sur une B.O. de film sci-fi inspiré de Blade Runner, à l’image de ‘Off World’, comme du narcotique ‘For Sleep’ qui conclut cette sieste d’une demi-heure dans le monde de Gossamer.

‘Print’, ‘Off World’


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