Foreign Beggars – “United Colours Of Beggattron”

Foreign Beggars – “United Colours Of Beggattron”

fb180Album
(Dented)
19/10/2009
Hip hop casse-couille

Fort d’une réputation non négligeable sur le circuit hip hop, Foreign Beggars fait son grand retour avec un troisième album intitulé “United Colours Of Beggattron”. Le temps de dix neuf titres, dont une poignée d’interludes, le groupe affiche son ouverture musicale tout en restant fidèle à son spectre d’origine tout entier, soit du classique à l’expérimental. En 2009, fini le tableau noir peint par “Stray Point Agenda”: Foreign Beggars adopte un ton et une ambiance plus légères dont sont responsables les quelques producteurs venus ici prêter main forte. Aux crédits apparaissent en effet Dag Nabbit, Rednaz, Noisia, King Knutt, Dj 2Tall ou le collectif Ghosttown. Et les featurings, tout aussi nombreux, ne sont pas en reste puisqu’Audra Nishita, Jehst, Ben Sharpa, Phat Kat, Guilty Simpson, et Graziella sont parmi ceux qui contribuent à la grande diversité de ce disque. Mais qui dit diversité, dit aussi unanimité difficile à décrocher. Car il faut quand même s’accrocher pour parvenir au bout de ce tracklisting capable de pointes RnB (“Higher”) comme de très bons titres hip hop à l’efficacité incontestable (“Keep It Comin”, “Don’t Dhoow It”, “Shake It”, “Prove It”). Malheureusement, ces derniers ne sont pas forcément légion au fur et à mesure qu’on se perd dans les mièvreries nu soul (“Break Free”), les écarts ragga d’un autre âge (“Seven Figure Swagger”), les touches eighties rebutantes (“Keepin The Line Fat”), et autres essais superficiels ne provoquant rien d’autre qu’une totale indifférence (“Get a Bit More”). Heureusement, pour l’empêcher de figurer définitivement parmi les albums à très vite oublier, une poignée de morceaux viennent élargir la palette et amener leur lot de surprise. C’est le cas notamment de “Contact”, aidé par la patte habituellement drum n’bass de Noisia, qui permet à Foreign Beggars d’abattre une carte assez inattendue, même si elle laisse planer sur ce disque une forte influence de l’actualité musicale anglaise, et notamment de ce foutu dernier album de Dizzee Rascal. Vivement le retour des pontes londoniens, parce que le hip hop qui se cherche, actuellement en provenance d’outre Manche, commence clairement à casser les couilles.

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