Firecrackers – “Firecrackers”

Firecrackers – “Firecrackers”

fire180Album
(Un Dimanche / Longfellow Deeds)
02/03/2009

On persiste, et on signe: «Gotta Love It», premier album des Firecrackers, possédait quelques bons arguments, mais peinait à inscrire le groupe sur la durée. Trop verts, encore trop influencés, soutenus par une production trop étriquée pour leur répertoire, les Grenoblois avaient alors la voie grande ouverte pour passer un cap important et prétendre à leurs aspirations. Ce nouvel album va certainement leur mettre le pied à l’étrier tant cette grosse dizaine de titres, entraperçue par les vinyls addicts sur deux 45t sortis fin 2008, transpire le meilleur du rock n’roll des seventies. En deux ans, aidé par une plus grande expérience scénique, Firecrackers a incontestablement gagné des galons, et ne se prive pas de les exposer au grand jour. Ici, tout coule de source avec un naturel désarmant, laissant toujours planer les influences très respectables d’un groupe qui les recrache désormais avec une once de personnalité indispensable. Pas pour rien que Robert Dahlqvist (Thunder Express, Hellacopters) soit venu mettre la main à la patte de «Give Away». Ainsi, Firecrackers ose, use de la dualité du chant, lève le pied sur la saturation au profit du groove (les percussions sur «Still Alive» en attestent), varie les plaisirs en tirant toutes les cordes du rock tout en y déposant de nombreux riffs jamais trop démonstratifs. Mais, s’il lui arrive fréquemment de s’aventurer avec brio dans des contrées blues («Go Right On And Shoot Me», «Chasing Down») ou plus typiquement rock («You Can Run But You Cannot Hide», «Out Of Gazoline»), c’est surtout lors de quelques passages en force («Wasteman», «The Dance Is Over) et envolées mélodiques de grande classe («I Start a Fire», «I Must Protect My Soul») que Firecrackers déploie ses ailes en grand. Certes, beaucoup sont déjà passés par là avant, sans pour autant compromettre l’impact des jeunes pousses. Notamment The Hellacopters qui, désormais relayé au rang des bons souvenirs, laissent une place vacante à laquelle les frenchies peuvent indéniablement prétendre.

A noter que la version vinyl (pochette d’Alan Forbes), à paraître chez Longfellow Deeds, comprend «Darling Be Home Soon», reprise de Lovin’Spoonfull, en titre bonus.

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