Elias Dris – ‘Beatnik Or Not To Be’

Elias Dris – ‘Beatnik Or Not To Be’

Album / Vicious Circle / 01.03.2019
Folk


Qu’est ce qui fait qu’on aime un songwriter folk plus qu’un autre dans le flot ininterrompu de nouveautés ? Il y a bien le talent d’écriture, la voix, mais c’est la personnalité émanant de la musique qui fait vraiment la différence. Et à ce jeu là, Gold in the Ashes avait marqué les esprits. Dans la foulée d’un EP avec Morgane Imbeaud (Cocoon), où tous deux rendent hommage à Simon & Garfunkel, Elias Dris signe son retour avec Beatnik or not to Be.

Endless Summer résonne comme un doux souvenir rempli de chaleur alors que ses guitares qui s’envolent avec grâce vont nous accompagner tout au long du disque. Pourtant, Despite the Scars surprend par l’usage – pas toujours maîtrisé – de sonorités synthétiques, comme si Tricky avait occupé l’esprit d’Elias Dris quelques instants durant. Mais qu’on se rassure, la belle voix profonde du jeune parisien traduit aussi bien ses désirs que ses peines.

L’audace de ce morceau resurgit d’ailleurs sur les suivants de manière plus discrète, embaume le spleen de Love Was Not Enough avant de se fondre dans le folk originel, tandis que Warm My Chest revient à la chaleur charnelle. Elias Dris panse des plaies peinant à cicatriser, laisse douceur et sérénité musicale en décalage avec des paroles sur fond de règlement de compte (Beatnik or not to Be), le tout avec l’élégance littéraire dont il faisait déjà preuve sur son premier album. ‘I am the cancer of your world and my weapons are my words‘ lance-t-il avec un besoin d’affirmer cette liberté pourtant acquise alors même qu’il enregistrait son premier disque en Californie avec des proches d’Alela Diane. Mais c’est bien plus profond que ça, et Roads arrive comme une rêverie, une quête vers l’impossible.

Tout au long de cet album, Elias Dris modernise son style de prédilection, cette base folk 60’s parfaitement maîtrisée à laquelle il offre sa propre variation collant à sa personnalité. Pour preuve, l’ampleur que prend le magnifique et pourtant maussade Tempest après quelques notes de banjo. Beatnik Or Not to Be a été enregistré au studio Black Box d’Angers en un temps restreint, mais lors de séances intenses. Un besoin urgent pour son auteur d’ouvrir son coeur et son âme ?

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Endless Summer, Warm my Chest, Tempest


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