Down To Earth – “Room For The Three Of Us”

Down To Earth – “Room For The Three Of Us”

Room For The Three Of Us[Album]
01/08/2007
(YrLetter/Autoproduit)

La grande famille française de l’Emoglam Connection, aussi bonne et convaincante soit elle, cache derrière elle un bon nombre de groupes qui mériteraient tout autant d’en faire partie. Si mon regard se tourne vers le sud ouest, quelque part entre Bordeaux et La Rochelle, il croisera certainement celui des Down To Earth, un groupe qui prend le temps d’évoluer et qui montre une évolution notable à chacune de ses réapparitions. Un premier maxi, bien que jeune, laissait entrevoir un réel potentiel, confirmé sur l’excellent split partagé avec Atomic Garden, Clumsy et Powell, sur lequel ce trio a légèrement dominé le débat. Concours de circonstances, c’est quasiment au même moment et sur le même label de ce dernier que Down To Earth n’est pas peu fier de présenter son tout premier long format officiel. Et c’est bien normal, car il confirme ici ce que cette dernière apparition laissait amplement entrevoir. Incontestablement, de la sueur a coulé sur les fronts de ces trois rockeurs ces derniers mois. En douze morceaux, Down To Earth laisse entendre une maturité toute trouvée, joue avec les rythmes, varie les plaisirs, décroche un riff ou l’accord qui va bien, alterne les intensités, hurle ou chante, et ouvre ainsi un long tiroir d’influences, désormais si mélangées qu’elles en deviennent à peine décelables. Quelques-unes parviennent quand même à rester à la surface, comme celles d’At The Drive In (“00:05:00”), des Get Up Kids, By a Thead, un certain pan du catalogue BCore (“Smile Stinks”), et plus étonnement Engine Down pour quelques breaks mélancoliques réussis (“Relief”). C’est donc quand tout cela se retrouve mélangé avec le plus de finesse et d’habileté que Down To Earth épate (“Explocean” entre autres), et qu’il est “seulement” très convaincant en privilégiant une ou deux sources d’inspiration (“Inmost Song”, “Hawaii Turbulent”, ou le surprenant “Umbrella” qui clôt le disque en sagesse). Et même si la voix peut encore être meilleure, non pas en justesse mais en inspiration, ce power trio pourrait bien en arriver à jouer les trouble-fêtes, à condition qu’on veuille bien l’écouter..

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