Double U – “Bosphorus”

Double U – “Bosphorus”

Bosphorus[Album]
06/11/2006
(Nocturne/Nocturne)

Déjà, les deux premiers albums de Double U soulignaient une maturité croissante, un répertoire gagnant en goût et en finesse, au point de rejoindre les artistes français les plus représentatifs du genre (Syd Matters, Sebastien Schuller…). “Bosphorus” n’échappe pas à la règle et s’affiche donc, comme c’était prévisible, en suite logique des précédents efforts. Car Frank Rabeyrolles, de son vrai nom, axe toujours son travail sur le mariage fragile et mélancolique de sa voix et de sa guitare: une recette qu’il approfondit ici, et qui coule naturellement, la poésie en prime. Et c’est un peu la richesse de l’âge qui semble faire son effet, qui mêle à merveille ce qui autrefois n’était que juxtaposé, à savoir folk, pop, et electronica. Du coup, Double U parviendrait presque à faire trembler la France, comme Fink, avec qui les ressemblances sont nombreuses (“Come To Me”), a récemment pu le faire en Angleterre. “Bosphorus” est donc sans (mauvaise) surprise, pousse le bouchon encore un peu plus loin, abrite des morceaux généralement plus épurés, laissant le Parisien gagner en galons d’arrangeur lorsqu’il enrichit ses parties de guitares d’effets discrets (faisant cette fois tout le côté electro), et fait subtilement intervenir quelques instruments (“The End”). Il apparaît donc encore plus profond, sensible et touchant, un état d’esprit qui sublime véritablement certains titres de ce disque, au demeurant plus folk que ses prédécesseurs. C’est le cas notamment de “Mad” et de son ambiance groovie et bon enfant, des frissonnants “She Lies” et “Misunderstand”, ou du “Deeper” dont les mélodies et le violoncelle rappellent le Smart Went Crazy de Dischord. “Bosphorus” n’est autre qu’un disque collant à son époque, dans lequel il faut “juste” aller chercher une belle salve de douceur

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