Digitalism – “Idealism”

Digitalism – “Idealism”

Idealism[Album]
11/06/2007
(Kitsune/Emi)

Plutôt avare en belles réalisations ces derniers mois, la scène électronique semble lâcher ses meilleures cartouches d’un seul coup, juste avant que tous les clubbeurs ne partent investir les hauts lieux nocturnes et balnéaires. Ce qui n’en exclut pas pour autant les autres. Car à l’instar de Justice où Simian Mobile Disco, Digitalism y va de son premier album, capable d’être écouté dans des lieux chauds et humides, comme tranquillement à la maison, façon Daft Punk (“Idealistic”, “The Pulse”), une influence incontestablement commune à toute cette nouvelle génération

Mais la comparaison entre ces trois nouveaux poulains de l’électronique ne s’arrête pas là. Comme eux, ces deux Allemands (qu’on aurait volontiers cru Parisiens) se sont fait connaître peu à peu en balançant régulièrement, à travers le monde entier, quelques remixes (Daft Punk, Tiga, Futureheads, Test Icicles, Tom Vek, Cut Copy…) et maxis de haute facture. Parmi eux, le “Zdarlight” présent ici, au mélange guitare/synthétiseur en ayant fait à la fois un des morceaux-phares de l’underground et le premier hit pour les clubs signé Kitsune, label phare du moment au même titre que Edbanger

“Idealism” ne fait pas seulement que confirmer l’incroyable potentiel de ce duo, il pousse le bouchon encore plus loin en l’imposant définitivement comme un des actes immanquables de cette année. Adeptes des rythmiques groovies, lourdes et garage, des mélodies simples, un brin noisies mais extrêmement efficaces, Jens Moelle et Ismail Tufekci ont apparemment trouvé la recette miracle. Celle qui mélange allègrement, avec une certaine finesse, une aisance totalement déconcertante, l’électronique pur et dure (“Magnets”, “Digitalism In Cairo”) et ce qu’ils appellent eux-mêmes la pogo disco. Le mieux étant d’écouter le très bon “Pogo” qui y fait référence, ou “Jupiter Room” qui s’en rapproche

Cette recette d’une fraîcheur toute adolescente et balancée dans l’urgence, ils ne se privent pas de l’enrichir de guitares aussi discrètes qu’indispensables (“Anything New”), et d’un chant offrant une amplitude rêvée aux titres qui l’accueillent (l’excellent “I Want I Want”, “Moonlight” à la voix cuttée, “Homezone”, “Pogo” encore et toujours). C’est d’ailleurs à ces occasions, quand il marie technologie et les instruments, qu’il sort de sa besace des tubes sur lesquels danser toute la nuit ou à chanter sous la douche, que Digitalism ne laisse aucun doute sur le phénomène à venir qu’il est, et sa capacité à nous rendre totalement débiles. Au point de nous mettre sous le “Pogo” en écoutant le pommeau..

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