Civil Civic – ‘The Test’

Civil Civic – ‘The Test’

Album / Gross Domestic Products / 14.10.2016
Synth-post-punk

Dire que le nouvel album de Civil Civic était attendu relève du doux euphémisme tant il n’aura fallu qu’une poignée d’années au groupe pour devenir un phénomène du circuit musical indépendant. En effet, après quelques Eps qui nous présentaient à eux en 2010, Ben et Aaron ont immédiatement réussi à titiller quelques initiés, rejoints plus tard par une horde de fans conquis par ‘Rules‘ (2011), un premier album accouché grâce au crowdfunding, qui leur a ouvert la voie d’un succès somme toute encore modeste. C’était sans compter sur les innombrables concerts mémorables qui ont suivi, tous lieux de prédilection de Civil Civic tant l’efficacité et la singularité de sa musique, mêlée à une bonhommie et un charisme solide, ont fini d’y élargir la secte.

Une brève collaboration avec R.Stevie Moore ayant à peine érodé l’impatience, il aura donc fallu attendre cinq ans véritablement pour renouer avec le plaisir de se plonger à nouveau dans cette musique instrumentale toute particulière, assez mélodique, intense, festive et fédératrice pour se faire la raison de mille pétages de plomb. Annoncé comme plus dark, à l’image de sa pochette, ‘The Test’ n’en est pas pour autant dépaysant : Civil Civic y reste immédiatement reconnaissable. Toujours porté par l’approche singulière d’un post punk traité à l’électronique, le duo use avec brio de sa basse un poil saturée et de sa guitare pour planter le décor d’une musique dansante, originale mais immédiatement accessible, invitant une nouvelle fois à l’exhibition de nos plus intimes appareils.

Y compris dans ses moments les plus calmes. Car à l’instar de son prédécesseur, ‘The Test’ n’est pas qu’un bolide lancé à grande vitesse sur l’autoroute du soleil. S’il peut toujours compter sur quelques propulsions dignes de ce nom, fruits d’un héritage résolument punk rock (‘The Hunt’, ‘The Shift’, ‘The Slide’), ce deuxième album reste majoritairement constitué de titres moins fougueux (‘The Island’, ‘The Crush’), voire apaisés (‘The Lull’), mais qui laissent le temps à Civil Civic de déployer ses mélodies tubesques (‘The Gift’), ses arrangements synthétiques crachés par une Box toujours fidèle au poste, et réserver quelques imprévisibles rebondissements (‘The Mirror’). Peut-être trop identique pour certains, ‘The Test’ se chargera – en revanche – bien volontiers d’entretenir la flamme qui brûle encore ardemment chez les autres. Prévoir un linge humide pour la tournée à venir : ✓

avoir

‘The Mirror’, ‘The Lull’, ‘The Gift’


1 Commentaire
  • CJ
    Posté à 11:06h, 04 novembre Répondre

    bien d’accord …mais …manque quand même un gros riff à la « Run Overdrive » ou « Less unless » pour arracher tout !

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