CallMeKat – “Where The River Turns Black”

CallMeKat – “Where The River Turns Black”

call180Album
(Questions & Answers)
02/04/2012
Pop

Là où la rivière devient noire qu’elle disait… Elle, c’est Katrine Ottosen, alias CallMeKat, jeune songwritrice/compositrice venue du grand froid de Copenhague. La rivière en question n’est pas fictive, elle se trouve quelque part, loin de l’hiver, là où les journées ensoleillées bercent l’uniformité des paysages urbains. Sa musique n’est certes pas héroïque, elle ne révolutionnera en rien le genre, mais cette danoise creuse lentement son petit tunnel. Un tunnel qui lui permet de voyager dans le temps en suivant le parcours d’une traversée sensuelle, solitaire et délicate.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la belle Katrine n’est pas blonde. Eh oui, pour une danoise, c’est notable. Au-delà de ces clichés de calendrier, et loin de toute décadence capitalistique, elle perce l’obscurité qui nous entoure. Inspirée par le r’n’b contemporain autant que par les productions de great black music (“Where The River Turns Black”  et “Broken House”), CallMeKat – puisque tel est son souhait – sans renouveler l’esthétique, va de l’avant. Est-ce pour autant qu’il faille considérer ce disque comme un album de soul livide au chemin balisé? Surement pas malheureux! Si le son peut par instant faire sautiller comme celui d’une Motown sans paillettes, par une interprétation vibrante et d’une voix expressive l’album est de préférence à ranger du côté d’une pop lo-fi au groove à la fois orchestrale et minimaliste.

D’où vient alors cet aspect vintage? De Joe Magistro (Prophet Omega) et Sara Lee (Gang Of Four, B 52’s) pardi! Produit en étroites collaborations, l’album, qui parvient à faire rimer douceur et efficacité, est à écouter les jours de mauvais temps pour mieux s’en échapper. Et c’est plus que chou. Ne feignons pas d’en être étonnés. CallMeKat? D’accord, mais seulement parce qu’elle est féline et naïve.

itunes39


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