Cage – ‘Kill The Architect’

Cage – ‘Kill The Architect’

Album / Eastern Conference / 21.10.2013
Hip hop déprimant

Absent des débats depuis 2009, et bien que quatre ans soit le temps qu’il s’octroie généralement entre deux albums, Cage laissait planer le doute quant à la poursuite de sa carrière. Et pour cause, le label Def Jux qui avait sorti ses deux derniers opus a depuis mis la clé sous la porte, laissant le Mc new yorkais avec un ‘Depart From Me‘ à mille lieux de confirmer l’excellence de ‘Hell’s Winter‘. Rien de rassurant donc le concernant. C’était sans compter sur l’équilibre personnel que Chris Palko trouve dans le hip hop, lui qui verra toujours dans la rime une thérapie de toutes les souffrances qui ont forgé son adolescence. Se taire c’est mourir, tel pourrait être sa devise. C’est donc en renouant avec le label Eastern Conference avec lequel il était en froid, et accompagné du producteur Dj Mighty Mi responsable de la quasi totalité des morceaux, que Cage a repris le chemin du studio pour défendre sa réputation de pionnier d’un rap sombre et oppressant, plus communément qualifié de horrorcore. Parce que c’est de cela dont il s’agit une nouvelle fois tout au long de ce ‘Kill The Architect’ débarquant à la bonne heure, celle ou Tyler The Creator et bien d’autres s’appliquent à rendre ce genre d’ambiance populaire. Pourtant, Cage rate magistralement le coche ici. Manifestement, le new yorkais souffre terriblement de l’absence de El-P et Blockhead, producteurs de ses deux précédents disques qui, au delà de leurs productions efficaces et cinglantes, avaient su provoquer chez lui une énergie intéressante. Ici, disons le très franchement: passé les deux premiers morceaux qui saisissent l’oreille par leur approche sombre et lourde, on a déjà tout entendu de ce disque. La suite, entre atmosphère dépressive, manque cruel de diversité, et un flow nonchalant (pour ne pas dire léthargique) qui enfonce le clou, on s’emmerde royalement. Tout juste parvenons nous à apprécier ‘The Hunt’ et ‘In Your Fur’ qui, s’ils avaient fait des petits, seraient arrivés à nous emmener jusqu’au dernier titre.

‘Lamb Of Nothing’, ‘The Hunt’, ‘In Your Fur’


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