Braziliers – ‘421’

Braziliers – ‘421’

Album / A Tant Rêver du Roi / 16.10.2018
Pop noise


Les super-groupes sonnent souvent mieux sur papier que sur bande. Trop lourd, en manque d’inspiration faute de passé commun, chaque musicien tente généralement d’apporter sa touche sans prioriser le collectif. Un constat qui ne vaut pas pour Braziliers, la somme de Ropoporose et de Piano Chat ne cumulant que trois personnes aux bases distantes d’une soixantaine de kilomètres. On est donc loin d’un congrès d’orchestres symphoniques.

Le nom du side-project pourrait laisser penser à une incursion en territoire salsero, mais ceux qui ont suivi l’affaire depuis le 1er EP sorti début 2017 savent que Braziliers sert une pop noisy, gentiment bruyante, finalement pas si éloignée des répertoires d’origine. Quant au titre de ce nouvel album, il réfère à un jeu de dés bien connu des apéros d’été, donnant au passage un indice sur la genèse du projet.

421 s’ouvre avec Choukès, tendre histoire d’amour réchauffée par une boucle de basse qui tourne comme l’anticyclone des Açores. Chaque morceau est bâti sur des motifs redondants, entourés de décibels bien moins disciplinés. Ainsi Sac à Chatons bugge et s’emballe dans un joyeux désordre dansant tandis que Veaux Doux – certainement un rite païen des Pays de la Loire – prend son temps, profite de la douceur d’une soirée d’été, puis s’éternise sur une rythmique tribale. Il n’y a plus que nous, les grillons et quelques restes d’alcool dans le sang, une légère brise sur le visage tourné vers le ciel étoilé. La paix absolue.

C’est une reprise du C’est Comme Ça des Rita Mitsouko qui vient conclure l’album dans une soudaine urgence punk, ou la voix de Pauline – plus sèche – en perdrait presque sa douceur (on reste loin de Nina Hagen, hein). 421 ne nous promet certes pas le grand soir, juste un bon moment entre amis. Ce genre de moment simple et ô combien précieux, en compagnie de gens ô combien attachants.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Choukès, Sac à Chatons, C’est Comme Ça


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