Brace! Brace! – ‘Brace! Brace!’

Brace! Brace! – ‘Brace! Brace!’

Album / Howlin Banana / 12.10.2018
Garage pop


N’a-t-on pas tous rêvé un jour de voir éclore ce groupe ? Celui qui combinerait parfaitement le meilleur des 90’s avec ce qu’il y a eu de plus génial durant les années 2000/2010 ? Ce jour est peut-être arrivé grâce aux garçons de Brace! Brace! qui, après avoir sorti une paire d’EPs ces dernières années, ont décidé de monter d’un cran en sortant leur premier album, une franche réussite qu’on se le dise !

Désormais quatuor, la formation parisienne d’origine lyonnaise invoque ici le meilleur de l’indie pop et de l’indie rock en proposant un disque solide sur tous ses aspects : un son qui capte l’attention dès les premières secondes, mais surtout des chansons dont le songwriting laisse sans voix tant il semble facile et naturel pour ses auteurs. On pourrait ne citer que Station Walls tant ce morceau d’ouverture est une gifle à lui tout seul. Ça commence de manière instrumentale comme du Tame Impala période Innerspeaker, puis la voix rentre et on croirait alors écouter un disque de Connan Mockasin, jusqu’à ce pont final rappelant Phoenix et son leader Thomas Mars. Le tout défile de manière déconcertante et le mélange fonctionne à merveille, on reste véritablement bouche bée… Le reste du disque se poursuit de la même manière, alternant morceaux énergiques (le premier single Whales) et ballades enivrantes comme la fabuleuse I’m a Jelly qu’on pourrait croire estampillée Blur feat. Mac Demarco avec ses guitares nourries au chorus. Tease, lui, est un titre qui éblouit par sa patte très Metronomy, alors que Club Dorothée aurait plutôt tendance à raviver les chansons les plus up-tempo de Lotus Plaza et de Deerhunter. Quant à elle, la conclusion Ominous Man sonne comme un morceau que n’aurait pas renié le jeune Spectrals si ce dernier s’était amusé à incorporer des riffs dissonants façons Pavement dans sa musique.

Alors certes, après lecture de tout ça, on peut admettre que chacune de ces chansons donne effectivement lieu à des comparaisons et n’évitent jamais de faire remarquer les nombreuses influences qui hantent ce disque. Mais le tout demeure tellement attrayant, homogène et réussi qu’il force finalement le respect et balaye d’un revers de main toutes les mauvaises langues qui seraient tentées de considérer cet album comme un réchauffé ou une pale copie. A l’heure où le rock semble parfois être mis à l’écart en France, et où les petites salles de concerts annoncent de plus en plus leurs fermetures imminentes, des formations et des sorties comme celle des parisiens auraient plutôt tendance à nous redonner espoir pour la suite des évènements. Et puis bon, avouons le : de belles ballades, une ribambelle de tubes, un son captivant, et des chansons dignes de ce nom, c’est tout ce que l’on attend d’un bon disque. Et Brace! Brace! vient tout juste de nous le servir sur un plateau en or.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Station Walls, I’m a Jelly, Tease, Club Dorothée, Whales, Ominous Man


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