Beirut – « The Rip Tide »

Beirut – « The Rip Tide »

beirut180Album
(Pompeii)
02/08/2011
Folk enjouée

Quelques secondes suffisent pour qu’on devine avoir affaire au dernier album de Beirut. Cette singularité immédiate est certes un bon point au tableau d’affichage de Zach et de son orchestre, mais avouons quand même qu’on apprécie qu’un ou deux ingrédients de la recette changent. Effectivement, depuis « Gulag Orkestar » qui a mis tout le monde au diapason à grands coups de folk balkanique, le groupe a cherché de quoi rebondir, lui-même sans doute surpris par son oeuvre intemporelle, une première qui avait des allures de pièce unique. Derrière les controversés « March Of The Zapotec » et « The Flying Cup Club », les membres de Beirut ont semble t-il pensé, en réitérant les tentatives dans l’ombre de leur premier essai, qu’il leur fallait assurer avant d’être oubliés. Ils réchauffent ainsi le café avec « The Rip Tide » qui, en neuf titres, nous offre une petite récréation agréable mais n’apportant rien de concret à leur discographie. Malgré tout, la voix de Zach Gordon parvient toujours à tortiller les tripes à distance, d’abord entourée par les tambours qui roulent et les trompettes en l’air de « A Candle’s Fire ». C’est plutôt sur les titres les plus pop que Zach marque les plus beaux essais: sur « Santa Fe » – sa ville natale – il met sa voix aussi cafardeuse qu’inébranlable en opposition avec une liesse apparente dégagée par l’orchestre. La pièce maîtresse « The Rip Ride » regarde alors les autres chansons de haut. Et, sans être mémorable, l’écoute du disque reste attachante, grâce aux cuivres pleurnichards de « East Harlem », la fanfare émotionnelle de « Goshen » et même « Payne’s Bay », épisode un peu plus Bisounours qu’on imagine en parfaite musique de mariage. Remettons nous dans le contexte, et rappelons-nous que Beirut a placé la barre très haut en 2006. Aucune raison alors de cracher sur son petit frère, qui mérite tout de même un bel accueil.

En écoute




Disponible sur
itunes1


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