Beat Assailant – “Hard Twelve”

Beat Assailant – “Hard Twelve”

Hard Twelve[Album]
24/10/2005
(Twin Fizz/Wagram)

Totalement inconnu dans nos contrées il y a encore quelques mois, il aura fallu un titre sur une compilation Nova pour faire de Beat Assailant une des révélations hip hop très attendue. Réputé depuis pour ses prestations scéniques, l’américain nous aura fait pas mal attendre avant que ce “Hard Twelve”, premier album, ne déboule dans les bacs pour défendre un rap live très riche venant combler un manque que The Roots et quelques autres tentent également de disséminer. Mais revenons d’abord sur le parcours du bonhomme..

Beat Assailant fait ses armes sur la scène underground américaine, se fait repérer lors de soirées open mic pour finir par enregistrer aux côtés de Sol Messiah de la Zulu Nation ou de Dangermouse. Mais ce n’est qu’à Paris, lorsqu’il rencontre Danny Wild (musicien ayant collaboré avec Jazzanova, Compost Records ou Warp), que l’aventure débute et que les deux compères se lancent dans la composition de ce “Hard Twelve” qui sera enregistré plus tard avec l’appui d’une dizaine de musiciens. La couleur de l’album devenait ainsi inévitable: une base hip hop classique, teintée de jazz et aux arrangements electro qui, sur scène, s’avère on ne peut plus convaincante. Ici, pas de platines ni de mini disc pour balancer la sauce, mais bien un véritable groupe (cuivres, choristes, claviers, rythmique) soutenant à chaque prestation l’efficacité verbale de Beat Assailant, parfois proche d’un certain Jay Z. Sur disque comme sur scène, le résultat est le même. Single incontournable ou la basse groove et les cuivres s’emballent, “Hard Twelve” ouvre le bal et condense en quelques minutes tout le talent du collectif. La touche multicolore de ce disque est ainsi donnée: nu soul (“Love’s Gone Wrong”), funk, jazz à la Cinematic Orchestra (“Chronic Break” feat Tash (Alkaholics), “The Secret Weapon”), electro put your hands up (“I Like Cash”, “Technology”) ou hip hop des écoles (“4 Prez!”, le massif “I Swear 2 U”, l’excellent “The Most Real”) forment une farandole dans laquelle on ne se fait pas prier pour y rentrer

Méconnu de tous, mais pas pour longtemps, Beat Assailant distille un hip hop riche et frais, destiné à tous grâce à son ouverture musicale, gros pavé dans la mare et véritable révélation pour ceux qui reprocheraient au hip hop de tourner en rond. “Hard Twelve”, c’est un peu comme ces pastilles anti-calcaire que la télévision nous conseille sans cesse de placer dans notre lave vaisselle. Mais là, no bluff, résultat garanti..

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