Baikonour – “For The Lonely Hearts Of The Cosmos”

Baikonour – “For The Lonely Hearts Of The Cosmos”

For The Lonely Hearts Of The Cosmos[Album]
01/08/2005
(Melodic/La Baleine)

Ca ne fait plus de doute, il y a bien encore des rois à Versailles. Ceux de la musique électronique. Après Air, Super Discount, Alex Gopher, ou Phoenix et Le Klub Des Loosers dans un autre genre, c’est Baikonour qui est à l’honneur avec ce premier album à sortir chez Melodic. Exilé à Brighton en Angleterre, Jean Emmanuel Krieger de son vrai nom, a été élevé à coups de Pink Floyd et de Marvin Gaye avant de tomber dans la marmite de la pop eighties et ses Cocteau Twins, Sonic Youth ou My Bloody Valentine chez qui il est sensible aux diverses sonorités des guitares notamment. Mais ce n’est pas tout, avec l’âge, Baikonour se plonge dans le reggae, la musique indienne mais surtout le krautrock et cite comme diverses influences Alice Coltrane, Soft Machine, Television, Neil Young, Brian Eno, ou plus récemment Amon Tobin, Boards Of Canada et Mouse On Mars

Le décor est planté. Enfin presque car avec ce catalogue de références, couillu et plutôt doué sera celui qui osera rétorquer que cette première galette était prévisible. D’autant plus que le versaillais d’origine s’est donné comme éthique de fuir les stéréotypes commerciaux pour rejoindre les rangs de l’originalité. Pour cela, il s’est donné comme mission de tout faire lui même, en utilisant principalement de vieux instruments, aidé par Lee Adams de Imitation Electric Piano pour ce qui est des prises de batterie live. Il en résulte une dizaine de titres à l’approche electro pour les plans un tantinet rébarbatifs mais s’inscrivant plus volontiers dans le genre post rock légèrement hypnotisant. Mais attention, n’allez pas en conclure que ce “For The Lonely Hearts Of The Cosmos” est ennuyeux à mourir, car la répétition ne rime pas forcément avec manque d’intérêt. Baikonour plante le décor à chaque piste et fait évoluer ses morceaux en jonglant avec les intensités, en réussissant le difficile exercice de se passer de chant sans qu’on s’en aperçoive vraiment

Difficile de qualifier cet album, on pourrait vous en parler des heures sans véritablement parvenir à notre fin. Disons simplement que certains sons de chez Warp entrent ici en collision avec le krautrock allemand pour un résultat sur lequel il est plutôt conseillé de tendre l’oreille avant de partir dans des préjugés hâtifs. Baikonour nous a bien eu…

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