Atoms For Peace – “Amok”

Atoms For Peace – “Amok”

atoms180Album
(XL)
25/02/2013
Pop electronica

Bien que son line up puisse se vanter de quelques millions de ventes de disques cumulées, il parait évident que Atoms For Peace a toutes les peines du monde à confirmer le buzz qui l’entoure depuis qu’il a levé le petit doigt. Rien de surprenant après tout étant donné la personnalité musicale aussi particulière que dévorante d’un Thom Yorke qui, en groupe comme en solo, a déjà parcouru tous les terrains fertiles à son imagination, qu’ils soient électriques ou électroniques.

De fait, aussi talentueux qu’ils puissent être, ni Flea (bassiste des Red Hot Chili Peppers), ni Joey Waronker (batteur de Beck), encore moins Nigel Godrich (producteur attitré de Radiohead) pouvaient dévier Atoms For Peace d’un destin écrit d’avance: celui de n’être qu’un nouveau chapitre dans la carrière du frontman anglais dont la voix et l’approche mélodique renvoient constamment aux précédents. Yorke a donc beau exploiter au maximum sa différence, la dérouler sans relâche sur des compositions pop analo-numériques, on ne peut qu’accorder à Atoms For Peace l’originalité, la sophistication de son leader, ainsi que l’assurance de son backing band: autant d’atouts très vite étouffés par le côté fortement prévisible de ce “Amok”.

Alors qu’on aurait préféré l’entendre se fondre dans un collectif aux rôles équitables, Thom Yorke endosse finalement la responsabilité de cet album attendu, certes bourré de belles choses mais retombant tel un soufflet. Ne reste donc plus à espérer que cette suite à peine voilée de “The Eraser” permette au prochain album de Radiohead de révolutionner – avec le même impact qu’à l’époque de “Kid A” – le monde d’un Thom Yorke aux poches désormais vidées, maitre de son art, mais définitivement en mal de vent nouveau.

itunes3


1 Commentaire
  • ratata
    Posté à 16:14h, 09 mars Répondre

    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre analyse.

    Il me semble que Thom Yorke évolue pas mal sur cet album, au niveau du chant notamment, beaucoup moins plaintif et plus “mélodieux”. Au niveau musical également on retrouve beaucoup plus d’éléments électroniques, tout en gardant un son assez organique.

    Cependant je suis assez d’accord sur le faible apport des autres musiciens, bien que la basse de fléa ressorte bien.

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