Algorythmik – « Morphism »

Algorythmik – « Morphism »

algo180Album
(Chaphi)
12/09/2011
Bouillabaisse big beat

Derrière ce jeu de mot un peu facile se cache pourtant trois cerveaux qui remettent le big beat et le sampling au menu du jour. Leur premier maxi digital (« Show Breaks ») sorti en janvier 2010 leur avait déjà permis de chambouler quelques scènes en arborant des chapeaux haut-de-forme ou des masques du Muppet Show. Beaucoup de second degré et aucune prise de tête, vous l’aurez donc compris, dans ces treize productions foutraques puisant leurs éléments dans le jazz, le funk, le hip-hop ou le swing, à l’image de l’intro « Jump For Swing » qui ressuscite un Louis Amstrong entouré de scratches malicieux. Auparavant disséminés dans des groupes de jazz ou isolés dans leur projet perso, Larry Coon, Rok et Djohn partagent leurs centres d’intérêt communs au milieu d’une cour de récréation où le hip-hop se regarde en noir et blanc (« Our Lazy Day »), où le grime devient une musique ethnique (« Hammer’s Break »), et où les cuivres dansent le breakdance (« Aborijazz »). En dépit d’un ensemble qui peut se révéler fatiguant à la longue par sa richesse à double tranchant, les variations et les bonnes idées mélodiques défilent sur un groove perpétuel qui s’avale cul sec malgré sa consistance. « Everybody Gets Funky » rappelle alors l’efficacité des Dax Riders, et « Physical Sisters » trahit un attrait évident pour le big beat, tous deux nostalgiques de l’époque où les Chemical Brothers et Prodigy étaient les rois du monde! En plus du séducteur « Andrew’s Break », « Circus World » est le morceau pilier du disque, mettant en scène Wapi Wap et Ben Sharpa en haut d’un orgue macabre. Oui, c’est du déjà entendu, mais ça s’enfile toujours comme un petit suisse!

En écoute



Disponible sur
itunes21


1 Commentaire
  • Sinerman
    Posté à 13:01h, 17 septembre Répondre

    On dirait quand même beaucoup Chinese Man période Groove sessions vol. 1, non?

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