Alchemist & Prodigy – « Albert Einstein »

Alchemist & Prodigy – « Albert Einstein »

Album
(Infamous Records)
11/06/2013
Hip hop

Alchemist & Prodigy, épisode deux. Pour comprendre ce qui se trame entre ces deux là, il faut revenir en 2007, à l’époque de leur première collaboration: « Return Of the Mac ». Magnifiquement orchestré par le producteur, cet album développait une atmosphère passionnante, parvenant à tirer de New York la quintessence d’un hip hop que l’on croyait plus ou moins éteint, conférant à Prodigy une aura qu’il n’avait pas connu depuis les années 90.

Cinq ans plus tard, chacun se retrouve, Alchemist a quitté New York pour Los Angeles, Prodigy a sorti son autobiographie et un dernier album solo plus que médiocre. Pourtant, on oublie vite tout ça si tôt que « Albert Einstein » est lancé. Agissant comme un bain de jouvence, les productions du premier semblent déteindre comme autant de potions de vie sur la veille carcasse du second.

Pourtant débarrassé ici de l’homogénéité propre à « Return Of The Mac », « Albert Einstein » est aussi représentatif des nouvelles influences d’Alchemist qui s’est entre temps ouvert à de nouvelles influences, notamment par le biais de Gangrene, ce projet poisseux en duo avec Oh No. Les productions sont ici le reflet de ce nouvel état d’esprit: variées, riches, elles dressent le portrait d’un Alchemist au sommet de son art, plus que jamais indispensable à la moitié historique de Mobb Deep.

Quant à Prodigy, rien ne change vraiment sous la caboche de cette veille figure. Entouré de quelques featurings prestigieux qui le font se sentir plus jeune (Domo Genesis de Odd Future sur « Y.N.T ») ou moins seul (Roc Marciano, sans nul doute son contemporain le plus proche, est invité sur « Death Sentence »), il n’a rien perdu de sa verve agressive, toujours marquée par les mêmes thèmes: règlements de comptes, paranoïa, et cadavres qui s’entassent. Clairement pas assagi donc, Prodigy reste égal à lui-même, merveilleusement bien entouré par les seconds rôles qui lui ont prêté allégeance.

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1 Commentaire
  • Mr Dobalina
    Posté à 12:02h, 02 juillet Répondre

    En réalité les premières collaborations entre Pee et Alchemist remontent au quatrième album de Mobb Deep, Murda Muzik paru en 1999. On retrouvera aussi Alchemist sur le premier album de Prodigy (HNIC) en 2000, même si effectivement le premier opus réalisé en commun est Return Of The Mac. C’était juste pour la précision 😉

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