Alaska Pipeline – “s/t 97”

Alaska Pipeline – “s/t 97”

s/t[EP]
01/11/2007
(We Are The Robots/Bolton Wonderland)

Il aura fallu courir les infos pour en savoir un peu plus sur Alaska Pipeline. Déjà auteur d’un “Que Sais-Je”, premier maxi autoproduit listant explicitement ses influences, ce combo de Rouen affichait déjà quelques facettes intéressantes de sa personnalité musicale. Trop court cependant pour que tout cela ne devienne que certitudes, il en sera malheureusement de même sur ce nouveau disque dévoilant un répertoire plus mûr, mieux maîtrisé, mais tout aussi court. En effet, il ne faut cette fois pas plus de treize minutes pour que le trio balance ses sept nouveaux titres fleurant bon le meilleur de la scène indépendante Américaine. Trop peu évidemment, d’autant plus que la qualité de ce tracklisting aurait fortement mérité qu’il soit deux, voire trois fois plus long. En effet, difficile de croire à un groupe français tant Alaska Pipeline sonne comme s’il avait bouffé toute la discographie indie des années 90, et assisté aux moindres concerts donnés à Washington DC. Car, c’est bien de ce côté-là qu’il faut aller chercher ses maîtres: au sein du catalogue Dischord et de tous ceux qui s’en rapprochent (Faraquet pour l’approche, 31 Knots pour la complexité et les changements de plan intempestifs, Karaté pour la technique et les mélodies). Le son est irréprochable, digne du genre en tous les cas, et chacun des membres semble déballer là sa plus belle inspiration. Mais c’est surtout la voix, et le chant qu’elle offre, qui confirme qu’on est ici en présence d’un groupe sachant exactement ou et comment avancer, capable de surmonter sans mal le moindre risque qu’il prend (notamment ces quelques incursions jazz glanées en écoutant la bande de Geoff Farina). Dommage donc que notre enthousiasme laisse place à la frustration de ne pas se voir en offrir un peu plus. Il va être temps maintenant de passer à la vitesse supérieure et de nous asséner ce dernier coup de pelle qui fera qu’on ne s’en relèvera pas..

Ecoutez un extrait ici


Pas de commentaire

Poster un commentaire