Aerea Negrot – “Arabxilla”

Aerea Negrot – “Arabxilla”

aeg180Album
(BPitch Control)
19/09/2011
Electropéra

Littéralement, Aerea signifie le ciel et tout ce qui transite par la voie des airs. Comme cette voix, qui s’élève parfois en altitude en gardant toujours un pied sur terre. En effet, Aerea Negrot a passé sa vie au sein d’une passion familiale pour les avions et pour la danse, deux milieux en apparence sans lien qui ont pourtant forgé cette personnalité libérée. Passionnée par les ballets et opéras autant que par les clubs, elle associe ces deux environnements en affichant sa carte de membre du groupe Lafamiliafeliz, puis celle d’Hercules & Love Affair, combo disco-gay avec lequel elle se déhanche sur scène. Pour la première fois en solo, elle rejoint le prestigieux label BPitch Control avec “Arabxilla”, comme si le dancefloor du Berghain accueillait des danseurs d’opérette. Sa prestance théâtrale se glisse sur des arrangements electro typiquement allemands, et le mélange parvient à capter l’attention sur des chansons comme “Todeloo” où techno minimale et exercices vocaux appellent à tapoter du pied. Dommage que le format quatorze titres ne soit pas forcément adapté à notre envie de découvrir cette artiste en configuration solo, d’autant plus qu’elle aligne quelques chansons inutiles et presqu’invisibles, comme ce “Breathe Deeply” qui se cherche et le paresseux “Please Move To…”. Née au Venezuela, Aerea Negrot a décidément des vers, traînant son baluchon aux Pays-Bas, à Londres puis à Berlin, ville-lumière dont elle fait plusieurs fois l’éloge sur son album, avec le poème “Berlin” ou la techno à l’ancienne “Deutsche Werden” au groove remarquable, où elle semble perdre le contrôle de sa voix! Son timbre singulier trouve aussi ses mots en espagnol sur “A Volar” qui reflète son caractère extravagant mettant l’auto-tune au tapis. La diva cohabite à l’aise sur les productions de Tobias Freund, acteur secondaire de cet album, qui lui offre deep house éthérée sur “It’s Lover, Love”, marche funèbre sur “Proll-Og”, techno sombre et rassurante sur Come Back ou dub digital halluciné sur le comique “Hair”…

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