31 Knots – “Trump Harm”

31 Knots – “Trump Harm”

31180Album
(Polyvinyl)
25/04/2011
Indie rock

Depuis qu’il existe, jamais 31 Knots ne s’était autorisé une si longue pause. Habituellement fidèle au rythme d’un album par an, il aura cette fois fallu trois années pour qu’on se délecte d’une nouvelle salve de cet indie rock sans égal, inventif et débordant d’idées. Ce qui ne veut pas dire qu’il en devient trop complexe, juste qu’il n’aborde sûrement pas les choses par le même bout que les autres. Peut être parce que peu de musiciens parviennent finalement à si bien accommoder l’accessibilité à la technique, ce que Joe Haege a constamment prouvé, ici comme au sein de Tu Fawning et Menomena.

Plus que jamais donc, c’est sur le bout des doigts et les yeux fermés que les trois maitrisent leur instrument respectif, s’ouvrant en grand le champs des possibles, tout en fermant à double tour celui du mauvais goût et du manque de cohérence. Ainsi, tout au long de ce “Trump Harm” si déroutant qu’il demande à ce qu’on l’apprivoise, 31 Knots trouve le moyen de proposer un septième acte totalement débarrassé de ce goût frustrant de déjà entendu. C’est donc autrement mais avec une inspiration conservée intacte que le trio déballe en grandes pompes ses sursauts rythmiques, ses belles mélodies, ses breaks impromptus, ses arrangements originaux, comme ses revirements imprévisibles. Ainsi, en toute humilité toujours, 31 Knots propose autant d’idées en un seul morceau que beaucoup d’autres groupes moins inspirés utiliseraient pour le compte d’un album tout entier.

Mais – et c’est là toute la saveur de son contenu – “Trump Harm” impressionne, plus qu’il ne donne envie d’ingurgiter l’intégralité d’une boite de Doliprane pour abréger toutes souffrances. N’allez donc pas crier à la facilité, mais sortir uniquement du lot les très bons “Egg On My Face”, “Dark Control” et “One Tongue Room” serait d’une injustice telle pour le reste de ce disque – qui n’a d’immonde que sa pochette – qu’on préfère vous conseiller de vous y plonger tête la première en lui laissant le temps de dévoiler tous ses charmes. Ceux qu’il laisse échapper progressivement une fois que vous aurez gagné sa confiance. Preuve d’exception, les rôles s’inversent.

En écoute

“Candles On Open Water”

“Stand Up”

Disponible sur
itunes18


3 Commentaires
  • Douche
    Posté à 09:14h, 22 avril Répondre

    Merci pour la chronique, j’ai hâte de pouvoir l’écouter le 27.
    Etant grand fan du groupe, j’ai été effrayé par la pochette, je crois qu’elle fait partie du top 10 des covers les plus dégueulasses du monde! Mais bon je suis rassuré si le contenu n’a rien à voir.

  • Yvo
    Posté à 20:18h, 15 juin Répondre

    Ah ah ah ! Effectivement, même les Stones n’ont pas fait aussi moche (quoique) … mais finalement le plus intéressant passe surtout par les oreilles, même si je suis aussi sensible aux pochettes ! Et avec 31Knots, on est rarement déçu … mais passeront-ils une fois en concert par chez moi (en Suisse) ? je m’impatiente de les voir 12c4 sur scène !!! WELCOME TO THEM !!!!
    En attendant j’écoute … et je constate aussi que c’est légèrement différent du précédent, mais toujours passionnant !

  • Jamelmcfly
    Posté à 05:35h, 12 septembre Répondre

    Moi je trove la pochette sympa, elle a un coter “Queen II” mais de très mauvais goût, c’est ce qui fait qu’elle devient du coup assez styler. Et puis l’album est exelent, c’est ce qui compte avant tout.

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