Putain déjà – Les Beastie Boys fêtent les 20 ans de ‘Hello Nasty’

Putain déjà – Les Beastie Boys fêtent les 20 ans de ‘Hello Nasty’

En 1998, au lendemain d’une coupe du monde remportée par la France et alors que les feux d’artifice crépitaient dans le ciel de l’Hexagone, du côté de New York les Beastie Boys sortaient Hello Nasty, leur cinquième opus appelé à prendre la tête du classement Billboard dès sa première semaine d’existence. Pas étonnant quand on le replace dans le temps. Paru quatre ans après Ill Communication qui avait fait du trio un acteur incontournable et durable de la scène hip hop internationale, l’album voyait le percussionniste Eric Bobo asséner ses derniers coups au sein du groupe, et sonnait l’arrivée derrière les platines de Mix Master Mike, alors champion DMC et membre des Invisibl Sktrach Piklz.

Qualifié par une journaliste du Guardian comme ‘la parfaite bande son de fête signée par le parfait groupe de fête‘, Hello Nasty se présentait alors comme une mise à jour du funk électronique des années 80, en partie grâce aux talents de Mix Master Mike contribuant à pousser Mike D, MCA et Ad-Rock vers de nouvelles perspectives. Ainsi, marqué par des sonorités piochées au sein de nombreux genres musicaux, l’album soulignait la grande liberté artistique de ses géniteurs, toujours enclins à pousser le hip hop dans ses derniers retranchements, en l’acoquinant cette fois à la pop (Song For The Man), la musique latine (Song For Junior), la bossa nova (I Don’t Know), le dub psyché (Dr.Lee, PhD avec Lee Perry), ou la drum n’bass (Flowin’ Prose), mais pour un résultat plus anecdotique que lors de leurs incursions punk passées.

Alors recentré essentiellement sur le hip hop, le groupe abattait plutôt la carte de l’énergie et pouvait compter sur des samples redoutables, responsables d’ailleurs des plus grands tubes (Super Disco Breakin’, Remote Control, Intergalactic), comme des véritables démonstrations (The Move, Electrify) dont peuvent encore jouir les 66 minutes affichées par un Hello Nasty bourré d’idées. Bien qu’un peu trop longuet parfois (Unite), et malgré ses faux airs de grand n’importe quoi, il aura néanmoins fortement marqué le parcours des new yorkais en y prononçant un virage post moderne, mais aussi l’adolescence de nombre d’entre nous. Ecoute intégrale d’un monument, qu’on le veuille ou non, à l’occasion de son vingtième anniversaire.

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