Nirvana fête les 25 ans de ‘Incesticide’

Nirvana fête les 25 ans de ‘Incesticide’

Si le débat autour du meilleur disque de Nirvana a toujours divisé les fans, il semble ne jamais avoir pris en compte Incesticide, compilation de faces-b et raretés parue il y a 25 ans. Et pour cause, sorti (trop?) peu de temps après le cyclone Nervermind,  cet album est né autant d’une volonté commerciale des labels Sub Pop et Geffen d’embellir les fêtes de fin d’année, que du désir du groupe d’en finir avec la déferlante de médiocres enregistrements pirates vendus à prix d’or.

Bénéficiant d’un artwork confectionné par Cobain en personne, qui en profitera pour régler quelques comptes à travers les notes du livret, le disque n’a pourtant fait l’objet que d’une faible promotion. Il a aussi dérouté la presse et bien des fans. Largement inégal, il regroupe des compositions issues de plusieurs périodes, enregistrées avec différents batteurs, dans divers studios, en compagnie de plusieurs ingés son. Parmi elles, un certain nombre de pépites : les très bleachiens Dive et Stain, une version bien grunge et acide de la complainte de Polly (un des thèmes en fil d’ariane dans l’univers de Kurt Cobain) et Aneurysm pour clore d’un bon coup de poing avec ce qui reste probablement comme le plus grand single de l’ombre de Nirvana.

Passé outre les reprises à l’arrache des Vaselines et les redondances punkettes pourtant pas sans charme (Molly’s Lips), Incesticide peut être vu comme la dernière face cachée de l’iceberg, un chant du cygne à la brutalité et à l’underground avec lequel Nirvana a souvent entretenu un rapport ambigu. Un album qui prend son sens à la lumière de son histoire et qu’on écoute pour l’occasion dans son intégralité.

ECOUTE INTEGRALE


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