Interview : Flying Donuts (11-2002)

Interview : Flying Donuts (11-2002)

Dans votre jeune carrière, quel évènement a été signe de tournant?

Sans hésiter, l’accès au studio Pôle Nord à Blois et l’implication directe de Fred Gramage dans notre zic. On a vraiment appris plein de choses là-bas, on est super content du résultat final, l’album nous plaît assez … Je pense que lorsque qu’un groupe sort d’un « vrai » studio pour la première fois, il aura vraiment la sensation d’avoir évolué…

Pouvez-vous nous faire une autocritique de vous-mêmes?

La vérité, c’est que nous sommes juste de jeunes hard-rockeurs carrément misogynes qui seraient prêts à troquer leur mère pour une guitare « vintage »… Nous ne pensons qu’au cul (d’ailleurs le batteur kiffe les films pornos). Nous sommes bien conscients que si nous continuons dans cette voie, nous terminerons comme des vieux loups avec des bagouzes plein les mirettes mais on s’en bat la race, on préfère vivre l’instant présent… Stay rock’n’roll ! Sinon musicalement parlant, le point positif, c’est que nous sommes assez ouverts, on écoute plein de choses différentes et je crois que ça permet de ne pas tourner en rond et donc d’évoluer… Concernant nos défauts, le plus scandaleux, c’est qu’on a tendance à vraiment speeder nos morceaux sur scène, mais je crois que ce truc là, c’est assez courant dans le milieu…

Racontez-nous votre expérience aux Eurockéennes. Les retombées ont-elles été positives?

C’était vraiment classe. On en garde un super souvenir. Jouer devant beaucoup, beaucoup de monde pour la première fois, ça fout vraiment la chiasse! Nous avons eu plein de retombées positives et cela va nous permettre d’aller jouer encore un peu plus loin. Le plus impressionnant reste la promotion qui est faite sur les groupes du festival. Après, la renommée du truc fait que ça parle à beaucoup de gens qui ne sont pas forcément passionnés de musique… On retrouve donc également un coté positif de cette façon… En tous les cas, on n’est pas prêt d’oublier les trois jours de folie qu’on a passé avec nos amis…

La rencontre avec Second Rate semble avoir été décisive pour vous. Sur quels points vous êtes vous retrouvés?

C’est vrai qu’avec Second Rate, on a déjà fait pas mal de choses ensemble (concerts,…). Ca doit faire un peu prés quatre ans qu’on se connaît et nous avons plein de choses en commun, quasiment les mêmes influences, les mêmes passions (rock, alcool, sexe, drogue, tunning !). Il faut bien avouer qu’ils nous ont donnés un grand coup de pouce pour l’évolution du groupe, surtout l’ami Samy et son label Vampire Records… On tient également à remercier d’autres groupes, avec qui on a passé, et passera encore, de très bons moments comme Dead Pop Club, Homeboys, Sexypop, Gravity Slaves… Tous ces groupes qui nous poussent au vice du rock’n’roll !!

Jouer avec son frère rend-il les choses plus faciles ou plus difficiles?

Je crois que c’est un plus, pour bosser les morceaux ça aide, on se capte assez rapidement sur les idées, les goûts de chacun. Il n’y a pas vraiment de barrière entre nous, on se dit les choses franchement, parfois un peux trop mais bon… On le ressent plus comme un point positif. Et, lorsque l’on se prend la tête entre frangin, c’est le bassiste (ancien champion du monde de fist-boxing) qui intervient !

Pourquoi avoir choisi l’option trio?

Au début, on a rien choisi, cela s’est fait naturellement. Moi, je sortais d’un autre trio alors peut-être que cela a eu une influence quand on a commencé ensemble. Je ne sais pas trop en fait. Mais, ce qui nous fait bien kiffer dans cette formule, c’est l’idée que l’on peut faire un max de bordel sans non plus être trop sur scène. Pour l’organisation, c’est beaucoup plus facile mais il y a aussi des cotés un peu négatifs; genre sur quelques plans, on mettrait bien une deuxième gratte… Mais pour l’instant, on se sent bien à trois et c’est l’essentiel…

De quoi parlent vos textes?

Les textes ne sont pas primordiaux dans l’élaboration d’un morceau, ils viennent en tout dernier … Ils sont écrits en fonction de ce que les mélodies nous renvoient. Il n’y a pas de message particulier, c’est simplement tiré d’expériences personnelles ou d’un sujet qui nous branche…

Pouvez-vous nous présenter Jose Records? Pourquoi et dans quel but l’avoir créé?

José Records est, à la base, une asso visant à promouvoir le groupe. Mais, avec le temps, elle est également devenue un petit label et une distro assez conséquente… C’est Benjamin (batteur) et Dick (chanteur du groupe I’m Afraid To Depress) qui gèrent… D’ailleurs, un split 45t est en prévision entre Flying Donuts et I’m Afraid To Depress. Ca sortira courant 2003 et ça sera la deuxième production de José Records.

Quels sont vos projets à venir?

On retourne au studio dans une semaine pour enregistrer quelques titres qui figureront sur un split avec Second Rate qui sortira sur Sanjam Records en CD et sur Pumpkins Industries (ex fanzine Can God Fill Teeth) en 10 pouces. Il y aura quatre titres inédits par groupe.

Un autre figurera sur la compilation Emo Glam Connection 2 avec tous nos amis (Homeboys, Dead Pop Club, Sexypop, Second Rate, Uncomonmenfrommars et X-syndicate). Il y aura un inédit par groupe, et c’est prévu pour le début 2003. Enfin, un autre ira sur un split 45t avec I’m Afraid To Depress. C’est un groupe de chez nous, ce sont de très bons amis qui évoluent dans un trip « rock hi-energy… »

Ca sortira sous José Records en 2003. Sinon, on est en train de monter une tournée en Espagne pour le mois d’août, entre temps on va faire quelques dates avec Dead Pop Club cet hiver et toujours le max de concerts. On pense déjà un peu au deuxième album qui sortira probablement courant 2004…

Le fait d’être proche de la Belgique vous fait il loucher sur l’étranger?

Carrément, on va bientôt y jouer et après, on aimerait bien checker quelques dates en Suisse et en Allemagne… Après, les conditions pour jouer sont nettement différentes, en Allemagne surtout ou il y a tellement de concerts dans les clubs, qu’un groupe français n’aura pas forcément du mal à jouer là-bas. Après, pour qu’il y ait du monde, c’est une autre histoire !

Que faites vous en dehors du groupe?

Benjamin passe l’essentiel de son temps à gérer le groupe. Il va faire une école de batterie en janvier et ce sur dix mois… Manu est en dernière année de BTS. Quand à moi, je suis étudiant en cours d’emploi jusqu’à l’été prochain… On a comme projet de consacrer le plus de temps possible au groupe sur l’année à venir, sans pouvoir en vivre, mais passer en premier plan les concerts, etc…


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