Interview : Dr Ring Ding (01-1999)

Interview : Dr Ring Ding (01-1999)

Avant notre formation actuelle, j’ai joué dans un groupe de ska allemand qui a splitté il y a six ans. C’est à ce moment là que j’ai formé Dr Ring Ding & The Senior All Stars. On faisait surtout des boeufs dans un style plutôt jazz-blues et du ska 60’s. Depuis quatre ans, le line-up et le style musical sont fixes. De temps en temps je travaille avec d’autres groupes, des sound systems allemands. Avec le groupe, on joue dans toute I’Europe.

Vous êtes déjà allé a New York non?

Moi, oui mais pas avec le groupe. J’ai fait quelques dates avec les Toasters là bas et en Europe. Aux USA, j’ai fait la moitié de leur tournée en 98 sur la côte est.

Pourquoi avoir sorti un album tel que Diggin’Up Dirt, plutôt qu’un album original?

D’abord parce qu’on avait envie de le faire et qu on en avait la possibilité. On est très intéresse par ce concept d’origine jamaïcaine qui consiste a retravailler les versions. II y a un riddim en studio et des invites qui viennent poser leurs paroles dessus; on a donc voulu faire la même chose avec notre propre musique en invitant des new yorkais qui se trouvaient en Allemagne à ce moment là, entre autres King Django et Rocker-T, Doreen Shaffer. Ce sont de nouveaux morceaux mais basés sur des fonds qui existaient déjà. On a enregistré deux rappeurs new yorkais lorsque j’y suis allé en février 99. C’est d’ailleurs là qu’on m’a volé mes papiers, mon sac…et j’en ai fait une chanson, “New York Is a Funny Place” qui sera sur le prochain album des Stubborn All Stars. Je I’ai écrite avec Django deux jours après et on la joue maintenant avec les Senior All Stars pour relater cette histoire.

Que t’a apporté ce voyage personnellement?

C’est différent de l’Europe, mais avec les Toasters, il y avait pas mal de similarités : les clubs ne sont pas différents des clubs européens, le public et la routine sont les mêmes bien que l’audience soit plus jeune qu’ici. Il y a des mômes de12 ans qui viennent aux concerts ayant lieu tôt dans la soirée. Des fois, on jouait avec quatre groupes et ça finissait a 23h…

D’après toi, ta participation au live des Toasters est-elle l’illustration parfaite d’un réseau ska international de plus en plus important?

Je ne sais pas si on peut généraliser mais, en ce qui concerne notre groupe, il y a des relations et des connections qui nous sont très bénéfiques. On travaille tous les uns avec les autres et c’est bien, que ce soit sur disque ou en tournée. On joue souvent avec les Skatalites…

Comment s’est faite la collaboration avec Spook & The Guay?

En fait, on est sur le même label en France, High Groove-MSI. On s’est retrouvé sur le festival de Marmande, et c’est comma ça qu’on s’est connu même si on connaissait déjà nos disques respectifs qu’on s’était échangé. Ensuite, on a joué ensemble à Paris, à La Cigale, puis à Bordeaux. Ils m’ont invité à toaster et jouer du trombone sur trois de leurs morceaux. On est potes. On aime bien leur musique et ils apprécient la nôtre. J’aimerais bien tourner encore plus avec eux.

L’effervescence ska est-elle la même en Allemagne qu’en France?

La scène allemande bouge beaucoup, il y a pas mal de jeunes groupes. On joue souvent en Allemagne, et il y a souvent des groupes en première partie dont on avait jamais entendu parler avant, des groupes très jeunes avec un style bien personnel. Je trouve ça très bien car j’ai maintenant un peu l’impression d’appartenir a une autre génération. II y a même des festivals avec uniquement de jeunes groupes et il y a du monde.

Au sujet de Grover, quel est ton rôle au sein du label?

Il y a un an, je travaillais pour eux, je faisais des compilations, le design des pochettes… Maintenant, je suis uniquement musicien.

Quelle est l’actualité du label?

Toujours la même chose, du ska traditionnel, du reggae, mais aussi du third wave ska comma les Toasters ou Mr Review… Que de la qualité! II y a aussi des rééditions d’artistes comma Laurel Aitken.

Le mot de la fin.

II y a pas de fin!


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