Interview : Daverio (05-2005)

Interview : Daverio (05-2005)

Daverio… Quelle est l’origine de votre nom?Filipe: C’est le nom d’une boisson gazeuse paraguayenne.Steph: J’ai connu une fille…Jordan: C’est le nom de mon grand-père.Briou: C’est une marque de cymbale.Plongeons nous dans le passé, comment a débuté cette aventure musicale?Jordan: À la fin de Twaddle, l’ancien groupe de Briou (batterie) et moi, nous souhaitions repartir sur un projet qui correspondait davantage à nos envies musicales et humaines.Briou: On a commencé tous les deux à composer de nouveaux morceaux. Ensuite, Filipe et un deuxième guitariste nous ont rejoint. Nous avons répété sept mois sans bassiste, et par la suite le deuxième guitariste est parti. Steph nous a alors rejoint à la basse.Filipe: Pour moi, Daverio a réellement débuté avec les membres actuels.Comment qualifieriez-vous votre musique?Filipe: Extrême rock.Jordan: Personnelle, je m’identifie énormément à ce que l’on fait.Briou: Tendue et sombre.Justement, d’où vient cet univers sombre, malsain?Filipe: J’avoue que je n’ai jamais été fan de musique festive!Steph: Sûrement une certaine forme d’exutoire…Briou: Je suis alcoolique depuis que j’ai perdu l’usage de mes membres…Quelles sont vos influences?Filipe: Variées et diverses…Steph: Tout à fait… Nous écoutons tous de nombreuses choses différentes.Et en ce moment, quelle est votre play-list?Steph: Majority Rule, Envy, Frank Zappa et les quatuors à corde de Shostakovich.Filipe: The Mars Volta, Isis, Bloc Party, The Icarus Line et Swarm of the Lotus.Briou: Meshuggah, Neurosis, Candiria, The Dillinger Escape Plan et Aphex Twin.Jordan: Meshuggah, Curtiss, The Sound of Animals Fighting, The Dillinger Escape Plan et Envy.Vous consacrez-vous à des projets parallèles?Filipe: Je chante également dans Kargal (hardcore chaos à la Neil Perry) ainsi que dans The Starlight Extinction (Emo – rock).Briou: Je suis batteur dans Lost Cowboy Heroes (rock’n roll) et je participe à d’autres projets en cours.Steph: Je suis guitariste dans La Nef des Fous (chanson), bassiste dans Sydney Brochette Funk et j’accompagne le chanteur Coco Niess, à la basse également.Jordan: Je débute un groupe à la batterie avec Max, le chanteur de Gantz, à la basse.Outre Daverio et vos multiples projets parallèles, quelles sont vos activités en dehors du groupe?Filipe: Recherche d’emploi et graphiste à mes heures perdues.Steph: Tente de vivre difficilement de la musique…Briou: Chômage… Je me consacre exclusivement à mes groupes.Jordan: En pleine quête spirituelle avec moi-même.Revenons en à Daverio, comment s’est passé l’enregistrement de votre premier EP “Pulsar”?Jordan: Plutôt pas mal, en dépit du manque de temps… Nous avons passé quatre jours en studio, plus trois jours de mixage.Filipe: Nous avons enregistré au Studio des Prairies, chez Stef Jeanningros (batteur de Gantz). Les morceaux ont été masterisés par Flavien (studio Le Pavillon) à moindre coût. Au final, le résultat nous satisfait, il est bien représentatif du groupe.Briou: Nous avons bu beaucoup de coca et fumé plein de clopes.Avec le recul, y’a-t-il des choses que vous changeriez?Briou: Moins de coca, plus de bière!Steph: Oui, ma partie de contrebasse sur Pulsar est fausse.Jordan: Absolument rien.Filipe: un préampli casque pour les prises de chant…Et de quoi parlent vos textes?Filipe: Pour le Ep “Pulsar”, j’ai essayé de développer des textes autour d’un seul thème: la disparition (d’un être cher, d’une valeur…) afin de donner plus d’unité et une personnalité au cd. En général, j’attends que la compo soit achevée pour écrire le texte afin de bien respecter les ambiances et l’esprit de la chanson. Je fais de la musique avant tout pour me faire plaisir, rencontrer des gens, découvrir d’autres univers. Je ne véhicule pas vraiment de message à travers mes textes, comme on peut le constater dans d’autres styles. Il s’agit davantage de sentiments, de tranches de vies.De manière générale, comment s’organise le travail de composition?Jordan: C’est lent…Filipe: Nous prenons le temps de discuter entre nous de l’atmosphère que nous voulons développer sur un morceau, et après, tout le monde met la main à la pâte.Steph: Un riff ou une mélodie peut venir de n’importe quel membre du groupe. En fait, la méthode est assez variable.Briou: En gros, il n’y a pas de leader, chacun y met du sien. L’essentiel, c’est que l’on soit tous d’accord au final.Combien de temps consacrez vous à l’artwork?Filipe: Je bricole un peu de Photoshop pendant mes temps libres… Ça dépend de la créativité et de l’imagination du moment.Est-ce indispensable?Jordan: Oui, un groupe au visuel peu attrayant me donne moins envie de le découvrir.Steph: Ça permet d’associer le groupe à une certaine esthétique…Filipe: … et aussi d’interpeller les personnes.Comment abordez-vous la scène? Est-ce l’élément moteur de Daverio?Jordan: Oui, avec la bière…Steph: Même si nous attachons beaucoup d’importance au studio, la scène est, je pense, notre priorité et sûrement ce que nous considérons comme le meilleur moyen d’expression.Filipe: Nous l’abordons toujours avec détente, à la cool.Meilleur et pire souvenir de concert?Filipe: Pour le pire, le premier concert: de la bière sur l’ampli, des coupures sons… Que du bonheur !Briou: Pour le meilleur, sûrement un concert qu’on a fait en floor show dans un petit bar “at home”…Jusqu’à présent avec qui avez-vous partagez la scène?Jordan: Attila Noise Exponency, Gantz, Nerv, Anodyne, Llynch, Aura, Overreachers, Blockheads, I Still Believe…Un groupe vous a-t-il plus particulièrement impressionné?Filipe: Anodyne, la grosse claque.Steph: Nerv.Briou: Anodyne, Blockeads.Jordan: Nerv…Entretenez-vous des rapports avec d’autres groupes?Filipe : Étant donné que l’on répète au Bastion (locaux de répétition de Besançon), nous côtoyons de nombreux groupes de la scène bisontine. On entretient aussi des relations par l’intermédiaire de nos différents side projects.Briou: Plus particulièrement avec des groupes tels que Attila Noise Exponency, Aside From a Day, Gantz, Munky Posse.Quels sont les projets de Daverio pour l’année à venir?Filipe: Nous entrons en studio début mai pour enregistrer trois morceaux qui paraîtront sur un split avec nos amis de Attila Noise Exponency.Jordan: On espère pleins de concerts à venir, de nombreuses rencontres.Briou: Tourner le plus possible, en France et à l’étranger…Filipe: … peu m’importe l’endroit pourvu qu’on ait l’ivresse.Steph: Pour ce qui est des pays qu’on aimerait visiter, je crois pas que ça ait une quelconque importance, l’objectif étant de faire un maximum de dates, quel que soit le lieu.Pour quand est prévu le prochain opus?Steph: Outre le split à paraître avec Attila Noise Exponency, nous composons de nouveaux morceaux pour un album que nous espérons sortir avant la fin du monde.Filipe: C’est à dire courant 2006…Votre rêve le plus fou?Jordan: Courir nu sur la plage en roller poursuivi par une horde de femmes enceintes.Filipe: Jouer dans Dead For A Minute et quitter Daverio.Briou: Jouer avec les Vegastar.Steph: Jouer sur un pianocktail !Un dernier mot pour finir…Jordan: Ah bon, c’est fini ?Briou: Sex, drug & rock’n roll…


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