The Brian Jonestown Massacre en 10 titres et pas un de plus

The Brian Jonestown Massacre en 10 titres et pas un de plus

Si le spectre musical du Brian Jonestown Massacre va bien au delà en piochant également dans le shoegaze, la new wave, le folk, le rock expérimental, la country ou le blues, le groupe d’Anton Newcombe (photo ci-dessous) – formé au début des années 90 à San Francisco – s’est rapidement fait l’ambassadeur du rock psychédélique de son époque. Et pour cause : portée par les influences du Velvet Underground, My Bloody Valentine, The Jesus & Mary Chain, Spacemen 3 comme des Rolling Stones, la formation californienne s’est immédiatement distinguée par son incroyable productivité, au delà des frasques de son leader qui ont également contribué à sa réputation.

Ainsi, après avoir cumulé quelques démos et sorties vinyles, le groupe sort en 1995 un premier album shoegaze, Methodrone, avant de signer une année 1996 exceptionnelle avec pas moins de trois LPs: le psychédélique Their Satanic Majesties’ Second Request orné d’une instrumentation très variée, Take It From The Man aux accents rhythm & blues des sixties, et le country folk Thank God For Mental Illness essentiellement composé en acoustique en l’absence de batteur. 1997 (Give It Back!) et 1998 (Strung Out In Heaven) marquent ensuite les premières tournées nationales et internationales du Brian Jonestown Massacre. Si le groupe ne se refuse rien d’un point de vue musical, c’est néanmoins son neuvième album And This Is Our Music (2003) qui marquera un vrai changement de registre en invitant pour la première fois des sonorités électroniques.

Un détail pourtant au sein du début des années 2000, en tout point primordial pour un Brian Jonestown Massacre qui voit sa popularité exploser grâce au film Dig! (voir ci-dessous), centré sur la rivalité qui existait alors entre Newcombe et Courtney Taylor-Taylor, le chanteur des Dandy Warhols. Bien que jugé peu représentatif par les deux intéressés, le long métrage encourage la grande créativité d’un groupe devenu soudainement culte, qui entame alors une deuxième décennie toute aussi marquante, sous d’autres cieux. En effet, dès 2005, son leader retrouve la sobriété, crée son propre label (The Committee to Keep Music Evil), et émigre à Berlin ou il enregistre et produit pour la première fois dans ses propres studios à l’occasion de Revelation (2014), treizième album de cette imposante discographie.

Près de 30 ans après sa première apparition, le Brian Jonestown Massacre – dont le parcours fut émaillé par de très nombreux changements de personnel – n’a toujours pas ralenti la cadence de ses sorties. Pour preuve, déjà auteur du très traditionnel Something Else en 2018, Newcombe et son collectif variable prévoient déjà une suite éponyme (18ème du nom) en cette rentrée de septembre, qu’ils défendront tout au long d’une tournée mondiale qui s’arrêtera par La Route du Rock (Saint Malo) le 17 août, et à La Cigale (Paris) le 20 septembre. Exercice difficile aux vues de l’oeuvre imposante du groupe, Mowno a opéré une sélection drastique pour en extirper ses 10 titres favoris.

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