Best of – The Notwist en 10 titres et pas un de plus

Best of – The Notwist en 10 titres et pas un de plus

Il n’a jamais été question chez The Notwist de stagner ou de se reposer sur ses lauriers dès lors qu’il a commencé à en récolter. Preuve en est son parcours en constante évolution, parti du post hardcore grunge de ses deux premier albums, reflet de ses amours musicaux adolescents (Dinosaur Jr et Minor Threat pour ne citer qu’eux), jusqu’à sa fascination grandissante pour la musique électronique – et plus particulièrement l’electronica – décelable tout au long de sa discographie.

C’est au milieu des années 90, à la sortie de 12 (1995), que le groupe allemand commence à souligner sa singularité en s’offrant les services de Martin Gretschmann (Console) qui, par le biais du sampler, ajoute des textures inédites à son indie rock. Trois ans plus tard, la musique de The Notwist s’affirme un peu plus alors qu’il infuse des sonorités trip hop, post rock et IDM à Shrink : un mélange d’acoustique et d’électronique qui prendra toute sa valeur en 2002 avec Neon Golden, quatrième album incontournable qui invita les allemands dans un grand nombre de foyers convaincus par leur brillant songwriting, leurs belles mélodies, leur douce mélancolie. C’est à ce moment là que l’Amérique leur tend les bras, et que l’indie electro n’est soudainement plus un gros mot.

Dès lors, l’expérimentation sera de mise à chaque apparition, qu’il s’agisse de bande originale de film, de remixes, ou de collaborations, à l’image de 13 & God, projet monté aux côtés de Themselves (Anticon). Même chose concernant sa propre discographie : en 2008, le groupe collabore avec un orchestre et s’inspire des bandes originales de films français des années 70 pour The Devil, You + Me, et use d’instrumentations complexes pour finalement faire de Close to the Glass un de ses disques les plus accessibles.

Quelle carte pouvait donc rester à The Notwist au moment de s’atteler à son huitième album, Vertigo Days, sorti après s’être nourri de sept années de side-projects divers et variés ? S’appliquer à en faire son oeuvre la plus aboutie n’était-il pas suffisant pour contrer la déprime ambiante de ses fans au travers de ce monde malade ? Cohérent malgré ses airs de cabinet de curiosités et de recherches, Vertigo Days marque aussi les esprits par les invités qu’il aligne, plus nombreux que jamais au sein d’un album de The Notwist, et qui ont permis au groupe de briser quelques barrières sans égratigner sa sacro sainte authenticité. Plus riche et sophistiquée que jamais, la musique des allemands est une nouvelle fois d’une beauté passionnante, tout en invitant ses auteurs dans de nouvelles sphères. Pour l’occasion, retour sur un parcours exemplaire, en 10 titres et pas un de plus.

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