Mogwai en 20 titres et pas un de plus

Mogwai en 20 titres et pas un de plus

Shoegaze, math rock, art rock sont quelques unes des ficelles que Mogwai tire depuis maintenant plus de 20 ans pour ériger une approche bien à lui du post rock, ce qualificatif souvent galvaudé que le groupe a d’ailleurs toujours réfuté. Nourrie à Slint, comme à My Bloody Valentine, Sonic Youth et Fugazi, la musique des écossais n’a cessé de se montrer toujours plus ambitieuse et variée.

Car l’affaire n’est pas toute jeune. Il faut remonter à 1995 pour assister à la formation de Mogwai à Glasgow, quatre ans après la rencontre décisive de Stuart Braithwaite (guitare) et Dominic Aitchison (basse), épaulés par leur vieil ami Martin Bulloch (batterie). Quelques singles et participations à des compilations voient d’abord le jour, bien relayés par la grande presse de l’époque, le NME en tête de liste. John Cummings (guitare) et Brendan O’Hare (claviers) rejoignent le navire avant que le groupe envisage sérieusement la sortie de son premier album, Young Team (1997). Un an plus tard, Mogwai voit Barry Burns remplacer O’Hare, et s’offre une deuxième ligne à sa discographie avec Come On Die Young.

Fort d’un line up solide qui ne bougera d’ailleurs plus jusqu’en 2015, Mogwai peut opérer une montée en puissance progressive au cours de laquelle sa musique ne manquera pas d’évoluer, sans jamais perdre en cohérence. Ainsi, quelques bribes de musique électronique font leur apparition sur Rock Action (2001), s’installent plus durablement sur un Happy Songs for Happy People (2003) plus ouvertement electronica. Le groupe se met alors à exporter sa musique majoritairement instrumentale, oscillant entre passages atmosphériques et d’autres plus violents, et séduit jusque dans les rangs du septième art. En 2006, les écossais signent leur première bande originale de film, celle de Zidane, Un Portrait du XXIème Siècle, rapidement suivie de celle de The Fountain, et de l’album Mr Beast considéré à sa sortie comme le plus accessible mais aussi le plus sophistiqué du groupe.

Dans la foulée d’un The Hawk Is Howling particulièrement lourd (2008), Mogwai confirme son efficacité live avec la sortie d’un DVD, Burning, et de l’album Special Moves lui aussi enregistré lors d’un concert à Brooklyn. Tous deux inaugurent Rock Action Records, le propre label du groupe. C’est alors que Sub Pop enrôle le combo pour une solide distribution nord américaine. Dès lors, les écossais ne sont plus un secret européen bien gardé, et enrichissent leur discographie d’un nouvel album (Hardcore Will Never Die But You Will, 2010), d’une nouvelle bande originale pour la série Les Revenants (2013), puis de son huitième long format, Rave Tapes (2014).

Alors que Mogwai fête son vingtième anniversaire, John Cummings, avide de se consacrer à ses propres projets, décide de quitter le groupe en 2015, et met fin à une stabilité remarquable d’un line up qui aura duré 17 ans. Il en fallait plus pourtant pour que le collectif baisse la garde. Reparti de plus belle, le groupe compose la bande originale des documentaire Atomic et Before The Flood, avant de rappeler Dave Fridmann derrière les manettes, signer Every Country’s Sun en 2017, et de se consacrer plus sérieusement à la composition pour l’image. Naissent alors la bande originale du film Kin (2018) celle de la série Zerozerozero (2020), suivies deux ans plus tard de l’album As The Love Continues, le premier du groupe à atteindre la première place du top album anglais malgré des conditions de travail difficiles, la pandémie l’obligeant à travailler à distance avec un Dave Fridmann de nouveau à l’oeuvre.

C’est ce dixième album studio que les écossais viennent enfin défendre en France, après des semaines de reports et de frustration. Attendu le 7 mai 2022 à Paris (Salle Pleyel), le 14 à Bordeaux (Krakatoa), le 15 à Lyon (Transbordeur) et le 24 à Lille (Aeronef) – billetterie en suivant ce lien -, Mogwai ne manquera pas d’en souligner toute la diversité, comme celle de son oeuvre toute entière en ponctuant sans nul doute sa setlist de quelques uns de ses meilleurs titres. A cette occasion, Mowno sélectionne ci-dessous les 20 morceaux qu’il considère comme les plus incontournables.

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6 Commentaires
  • lionel
    Posté à 13:19h, 21 janvier Répondre

    Aaaah, Friend of The Night, content de voir que je suis pas le seul à trouver ce morceau excellent.

  • Dimitri
    Posté à 11:07h, 23 janvier Répondre

    Il ne manque qu’un petit “Ratts of The Capital” et c’est parfait !

  • Alexis
    Posté à 14:49h, 27 janvier Répondre

    J’aurai mis “Glasgow Mega Snake”

  • CJ
    Posté à 11:03h, 01 février Répondre

    2 right !!!

  • Vince
    Posté à 15:12h, 30 avril Répondre

    Limiter à seulement 10 morceaux : arf, bonjour les choix cornéliens… Mais bon c’est la rançon du succès !

    Pas un seul titre de “Come on die young”, WTF ?

  • Slyv
    Posté à 14:54h, 12 mars Répondre

    Ni « Christmas steps » ni « superheroes of bmx » ? Pour ma part je les aurais mis dans un top 10

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