King Khan, le magma du coeur

King Khan, le magma du coeur

Qu’il est fou de croire à ce point en la synchronicité des choses, comme le psychiatre Carl Gustav Jung avait jugé bon de le théoriser. La synchronicité est l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit.
Entre King Khan et le reste du monde, la vie est une série de coïncidences heureuses. Le 6 juin 2015, avec the Shrines, il monte à l’assaut du Vicious Soul Festival de Bordeaux, fait les mêmes blagues que Philippe Katerine, et puis se transforme coup sur coup en James Brown du garage qui râle dans son micro et se balade dans une totale contemplation de l’instant. Dans la salle, c’est l’orgie moite. Trois ans plus tard, le 31 mai 2018, King Khan and the Shrines sont de retour à l’Atabal à Biarritz, et c’est toujours aussi bien et moite.
Son label Khannibalism annonce la sortie d’un nouvel album en collaboration avec les Black Lips, un autre avec les Spits, puis les premiers pas de sa fille Saba Lou. Et puis il y a toutes ces histoires qui ne prennent pas une ride.
Au-delà du personnage, il y a tout ce qu’il perçoit. Cet enregistrement d’une heure avec cette personne férue des gens et de la vie fut une subtile gifle d’humilité qui nous ramène au mantra le plus élémentaire : garder les yeux grands ouverts sur le monde bien avant de se considérer prioritaire sur tout.

Une semaine après l’interview réalisée dans les backstages de l’Atabal, au cours d’un déjeuner au Petit Commerce à Bordeaux, j’aperçois face à moi la signature des mains de Jodorowski sur un morceau de nappe en papier de table soigneusement encadrée au mur qui me fait front. 10 jours plus tard, de passage à Berlin, alors que je flâne vers Prenzlauer et que je me rends au métro Senefelderplatz vers 21h, je tombe nez à nez sur Arish Khan qui remonte du métro pour se rendre au Roadrunner’s Paradise. Demi-tour toute, The Scientists allaient jouer pour nous la mélodie des synchronicités. Mes amitiés au Docteur Jung.

Belle jacket à l’effigie des Spits ! D’ailleurs, c’est quoi l’histoire récente de Louder Than Death ?

King Khan : Je connais Erin et Sean Splits depuis vingt ans. La première fois que nous avons collaboré, c’était en compagnie de ma petite fille, Saba Lou, âgée de cinq ans. Désormais elle a en dix-sept, fait de la musique et a son propre groupeA mon sens, The Spits est le meilleur groupe de rock des vingt dernières années. Cela va faire quelque temps qu’ils me considèrent comme un de leur membre secret. Puis, Sean Wood et moi avons souhaité créer quelque chose ensemble et l’idée de faire Louder than Death est née. J’ai sorti un enregistrement à partir des morceaux réalisés sur ces dix dernières années.

Tu étais à Bordeaux hier soir pour la nouvelle édition du Festival Relâche, c’était comment ?

C’était dingue, il y avait 3000 personnes, et ça dansait dans tous les sens !

Le public bordelais est bien réputé pour son assiduité lors des concerts de rock. Je t’y ai vu jouer il y a trois ans lors du Vicious Soul Festival, on était tous très contents. Mais j’imagine qu’il ne s’agissait pas de ton premier coup d’essai à Bordeaux. Les Magnetix sont de bons copains, non ?

Je suis arrivé pour la première fois à Bordeaux en 1999, j’avais 21 ans. Au bar, je suis tombé sur Looch Vibrato et on a joué ensemble. Je me suis mis presque à poil sur scène, il n’y avait que mon string zèbre et argent qui me séparait du public. Après le concert, j’ai demandé si je pouvais le faire sécher, et les Magnetix l’ont foutu sur le balcon, cours Victor Hugo. Je ne voulais plus repartir d’Europe après ça.

As-tu senti une réelle différence d’état d’esprit entre la culture américaine et la culture européenne vis à vis du punk rock ?

J’ai commencé à faire des tournées avec le groupe The Space Shits. Nous étions des adolescents, on découvrait The Stooges, The Real Kids et c’était comme si cela nous avait un peu sauvé la vie. On voulait du sauvage, de l’intense, du rock and roll, bouger et danser. Un peu comme les Ramones finalement ! En Europe, dans chaque ville où nous passions, nous sentions que le rock and roll underground et la musique obscure tel que le rhythm & blues ou encore la soul trouvaient un écho auprès du public. A Montréal, l’engouement n’était pas le même, on était l’un des seuls groupes de rock’n’roll à cette époque.
Puis nous avons fait une tournée aux Etats-Unis qui restera l’une de nos expériences les plus étranges. Sur les dates, les mecs te filent 30 dollars après les concerts et tu dois trouver un endroit où dormir. Tout le monde s’en tape, tu vois le délire. En tout état de cause, ça reste la vie qu’on voulait avoir, à savoir vivre comme des gitans, être un gang. A cet âge, la mentalité, c’était d’être uni par la musique. On voulait refaire le monde, non pas avec nos mains mais avec notre art. Ensemble, on a pris beaucoup de drogues psychédéliques pour ça. Quand tu lis des histoires des Rolling Stones et de leurs débuts, il ne s’agit que d’anecdotes sauvages !

Cela a dû être curieux pour toi de constater l’évolution de la ‘sauvagerie’ dans l’esprit du rock. La preuve par l’exemple avec ton invitation par Lou Reed à l’Opéra de Sydney… C’était une expérience plutôt unique j’imagine ?

C’était incroyable. Trois ans après mon invitation au festival Vivid Live à l’Opéra national de Sydney, son producteur Hal Willner m’a adressé une récitation de William S. Burroughs et m’a convié à venir jouer lors des funérailles de Lou Reed. J’ai fait un album complet de récitations de William S. Burroughs après ça. Le premier sorti sur mon label. Le même mois, j’ai également été invité par Alejandro Jodorowsky. Ces deux artistes m’ont donné plus que je ne pourrai jamais donner. J’ai énormément appris grâce à eux. Je n’aurais jamais imaginé un jour pouvoir les rencontrer.

En effet, Lou Reed et Alexandro Jodorowsky dans le même mois, c’est à se sentir mystique… 

‘Everything is for a place’, cela s’est toujours passé comme ça dans ma vie. Dans la philosophie d’Alejandro Jodoroskwi, il y a ce concept de chemin de la lumière, ‘the pass of illumination’ : il est possible de suivre ce chemin et de réaliser les choses dont on rêve – celles qui nous sont chères – non pas dans une intention de profit mais pour comprendre le monde et la souffrance des autres.

Comment s’est concrétisée ta rencontre avec Alejandro Jodorowsky ?

J’ai fait des rêves illuminés avec Alejandro Jodorowky. La première fois que j’ai rêvé de lui, c’était en 2005 lorsque j’ai déménagé à Berlin. Le réalisateur suisse Oliver Rihs m’a contacté pour que je compose une chanson pour son film Black Sheep. J’ai entrepris une petite sieste dans l’après-midi avant son arrivée. Dans mon rêve, j’étais dans une université dont Jodorowski était le professeur. Il a ordonné à tout le monde de se mettre en rang face à lui. Il avait un panier avec des oeufs, et chaque étudiant passait à tour de rôle pour prendre son oeuf dans la gueule. Lorsque ce fut à mon tour de prendre ma raclée, au moment de l’impact de l’oeuf, la sonnette de mon appartement a frémi. J’étais encore dans mon sommeil lorsque j’ai accueilli Oliver Rihs. Je lui ai parlé de mon rêve et de Jodorowsky, dont il était apparemment adepte ! On s’est dit que notre collaboration allait marcher du feu de dieu. Une demi-heure plus tard, il me proposait de faire l’intégralité de la musique de Black Sheep. C’était comme si Jodorowsky m’avait accompagné sur ce coup là.
Puis j’ai été invité à un mariage d’amis à Berlin pour jouer des chansons écrites pour eux. J’ai aussi joué quelques morceaux de Charlie Feathers, spécialement A Man in Love. Quelqu’un dans la salle a été saisi par le concert et s’est invité sur scène pour m’accompagner à la basse. A la fin du show, il est venu me saluer et s’est présenté. C’était Adan, le fils d’Alejandro Jodorowski. J’étais tellement halluciné, je lui ai dit toute l’admiration que j’avais pour son père, et il a organisé une rencontre. J’ai attendu plus de trois ans pour me préparer à rencontrer Monsieur Jodorowski et me saisir de toutes les subtilités du jeu de tarot. Il m’a invité chez lui à Paris. Alejandro Jodorowski parle vraiment comme dans son film Holy Mountains. Je me souviendrai toute ma vie de son timbre de voix lorsque j’ai sonné à son interphone : ‘Come to the door… Push the button… I’ll be waiting for you’ (rires). Cela a débouché sur un projet commun avec l’auteur Michael Eaton, le Black Power Tarot.

Si rencontrer Jodorowsky était quelque chose d’hyper symbolique à tes yeux, je suis curieuse de ton background et de tes premières références… 

J’imagine l’art comme un exercice. Il faut savoir provoquer les mutations dans notre approche du monde. Lorsque j’avais 14 ans, j’ai découvert Le Festin Nu de William S. Burroughs, et cela a profondément changé ma moralité. J’ai lu des choses obscènes et dégueulasses. Dans l’adaptation de Cronenberg, j’ai été marqué par ce ‘slug’, cette espèce d’escargot qui pénètre l’esprit et absorbe tout.
William S. Burroughs représente pour moi un volcan. Dans l’esprit humain, le sang est comme le magma. De la terre, le magma surgit, au même titre que les humains cherchent constamment à surgir d’eux-mêmes pour aller de l’avant. Je pense notamment aux années 1950, une période particulièrement sous pression. William S. Burroughs était un enfant gay qui venait d’une famille extrêmement aisée, à la tête de la Burroughs Corporation, les premiers inventeurs de machines. Il a été transféré d’établissement en établissement parce qu’il faisait offense aux moeurs familiales en traînant dans les milieux homosexuels. A l’âge adulte, lorsqu’il a écrit ses livres Queer et Junky, c’était une manière de signifier à l’Amérique des années 50 à quel point il l’emmerdait. Il était gay et toxicomane, et donc ? C’était une forme d’éruption qu’il était impossible d’arrêter. Une fois que le magma a jailli, la terre devient fertile. Lou Reed, Iggy Pop, Andy Warhol viennent de ce magma là.
J’ai été également beaucoup influencé par Little Richard. Il était très populaire et énigmatique à la fois, on ignorait s’il était gay ou pas par exemple. Les femmes l’aimaient et leurs petits amis voulaient le tuer ! Pour l’anecdote, lorsqu’il avait 9 ans, il a fait caca dans un paquet cadeau et l’a livré à sa vieille voisine. C’était hyper punk. Tu deviens le meilleur chanteur de rhythm & blues quand tu sais manier le sexe et la provocation. Les meilleures histoires de mangeage de minou sont de lui. Le public voulait entendre des choses sales. Et puis j’adore évidemment ses costumes. Dans l’histoire du rock, il a notamment influencé Otis Redding, et James Brown qui se faisait d’ailleurs surnommer Little Richard lorsqu’il était en prison.

Tu ne nous en voudras pas de te surnommer le James Brown du garage à ce titre. On sent l’héritage rhythm & blues et l’envie de communier dans l’absolution avec les gens…

Je voulais avoir un caractère un peu comique, de bande dessinée notamment. Mais tout ça n’est pas éloigné de mon caractère personnel. Je suis la même personne. Je ne joue pas de rôle. C’était la même chose avec Little Richard. Il aimait provoquer l’audience, et c’est quelque chose que j’arrive également à faire.
Le rock’n’roll est une forme de salut, particulièrement pour le peuple noir américain bien trop longtemps torturé et maltraité. Tous les dimanches, ils chantaient du gospel pour expier leurs souffrances. Le vieux gospel est très féroce. Dans les années 30, le révérend Utah Smith allait dans les églises noires et se faisait surélever dans le vide par des fausses ailes d’anges pour surplomber l’église et lancer son gospel en se balançant ! Les gens avaient l’impression de voir un ange qui flottait dans le ciel. Au cours des sixties, tous les musiciens ont repris ses parades et je tiens à mon tour à faire perpétuer ces coutumes.
La musique est innée chez nous, les humains. Je le vois avec mes enfants : dès leur plus jeune âge, ils étaient réceptifs à la musique ! En 2005, lorsque les Blacks Lips sont venus nous rendre visite pendant deux mois, j’ai enregistré le troisième album chez moi, dans le salon. Saba Lou et Bella étaient vraiment petites, elles ne parlaient que très peu. Elles les regardaient jouer. Pour ses 5 ans, on avait fait à Saba Lou une église en carton, avec des fleurs aux fenêtres. C’était incroyable. Je me souviens de son expression à cette époque, elle était comme dans un palais. Maintenant, ce sont des jeunes femmes, on écoute des disques, et on fume des joints ensemble.

L’herbe est un bon carburant pour la créativité…

Pas seulement pour la créativité, c’est super important dans ma vie. Je n’ai jamais pu parler des drogues avec mes parents, alors j’essaie de ne pas reproduire le même schéma. Je dis toujours à mes filles d’expérimenter au maximum. L’ironie, c’est que je me retrouve maintenant à fumer de l’herbe avec mes propres enfants (rires). J’adore fumer de l’herbe, ça fait tellement rire ! A une époque, on cachait un peu les joints qu’on fumait à la maison pour ne pas trop leur montrer. Puis un jour où nous étions en famille et tous réunis à table, je me suis retrouvé ‘stoned’ pour la première fois devant eux On racontait des histoires, et on riait si fort ! Ma fille avait 15 ans, elle m’a regardé et m’a demandé : ‘Pourquoi t’es merveilleux comme ça ?’.
Dans toute l’histoire du rock’n’roll et même celle du jazz, la marijuana est hyper importante. C’est une manière pour ton cerveau de s’affranchir de la société le temps qu’il faut. Je pense aussi que cela aide les femmes pour les douleurs de règles, mais aussi pour les thérapies. Jeune, j’ai pas mal testé les drogues psychédéliques. Lorsque mon frère Buzzoka – de la réserve indienne de Kahnawake – en prenait, il devenait comme une sorte de fantôme. Je me faisais beaucoup de soucis pour lui. Il prenait du LSD et partait grimper les buildings sur les chantiers. Il n’avait aucune peur. Les amérindiens n’ont pas le vertige, c’est eux qui ont construit tout Brooklyn. Il m’a transmis cela : ne pas avoir peur d’avancer et de faire ce qui me plait. J’y pense beaucoup lors des concerts. J’ai appliqué cette formule à ma vie, je n’ai pas peur d’expérimenter.

Peut-on ouvrir le chapitre sur la réserve indienne de Kahnawake ? Ce passage semble avoir été une expérience déterminante dans ta philosophie de vie.

A l’époque où je faisais partie des Space Shits, je travaillais avec deux frères Mohawk, et un d’eux était comme un grand frère protecteur. Il était huit ans plus vieux que moi, mais nous étions nés le même jour. Moi en 1977, et lui en 1969. Adolescent, j’avais beaucoup de problèmes avec mon père, et les Mohawk m’ont laissé vivre sur leur réserve pendant trois semaines. Mon ‘frère’ Mohawk – Mike Standup – était guérisseur. C’est une tradition qu’il avait hérité de sa mère qui elle-même l’avait héritée de sa grand-mère. Ensemble, ils faisaient des rituels à base de plumes d’oiseaux et de fumée. Il faut savoir qu’il existe beaucoup de dérives sociales au sein de ces réserves : femmes battues, alcoolisme… Mike aide notamment les gens au sein de ces communautés, tout comme il l’a fait avec moi lorsque je suis venu trouver refuge. Il m’a raconté beaucoup d’histoires sur la réserve. De ses 18 à ses 25 ans, il était complètement perdu, et sa grand-mère a vu un jour la lumière dans ses yeux : il lui était apparu de manière lucide qu’elle devait lui enseigner l’art de guérir les gens. Ce sont les femmes qui transmettent les codes.
Je leur dois le respect de la nature. J’ai beaucoup appris et observé, notamment les conditions déplorables dans lesquelles le gouvernement canadien laisse ces communautés. Les terres qui y ont été données au peuple amérindien par le gouvernement sont démunies de moyens et d’infrastructures. Un plan d’assainissement de l’eau devait permettre aux Mohawk d’avoir accès à l’eau potable, mais rien ne se passe. Dans les autres parties du Canada, à Vancouver comme en Ontario, c’est la même chose. Il n’y a pas d’eau, les familles s’entassent dans des logements bien trop petits. Ce pays a ce visage que personne ne veut vraiment voir, et il peut s’avérer diabolique sur certains sujets : ça vaut pour l’eau mais aussi pour la vente du pétrole. C’est bien de vouloir sauver le monde, mais il faut savoir admettre que l’argent reste plus important que le reste… Le Canada est réputé pour être une terre de nature, pourtant le gouvernement bafoue autant que possible les droits des minorités qui tentent de vivre dans le respect de leur environnement.

Depuis 15 ans, tu vis à Berlin où la culture underground n’est plus à prouver. C’est toujours aussi propice au bon déroulement de tes projets ?

Berlin a beaucoup changé. Tous les clubs de l’époque ont fermé. La gentrification y est pour beaucoup ! Lorsque j’ai déménagé là-bas, il y avait un bar qui donnait sur ma rue, le Kinski Bar. A l’intérieur trônait un portrait de Klaus Kinski entouré de câbles électriques. Les hipsters n’auraient jamais eu à l’idée d’y pénétrer. Les gens qui fréquentaient cet établissement étaient des artistes complètement fous, mais on y était comme protégé. Le scénariste Miron Zownir était barman là bas. Tous les lundis soirs, il projetait des westerns et des films de John Fords. Un soir, j’ai découvert chez un ami un bouquin de photographie réalisé par Miron Zownir, et ce n’est que là que j’ai fait le rapprochement ! Miron est une version satanique d’Andy Warhol. Dans les années 80, il vivait à New-York. Je n’ai jamais vu de telles photos de la ville, c’était dégueulasse. C’était le vrai New-York City de cette époque : junkies, homosexuels, black and white. On est devenu des amis proches. On a rapidement fait un deal ensemble : je fais la musique pour ses films, et je peux utiliser n’importe quelle photographie pour mon art. On a beaucoup collaboré. Dans son film d’anticipation dystopique Back to Nothing, on y voit les dernières places vraiment folles de Berlin, notamment un hôpital psychiatrique abandonné depuis 20 voire 30 ans. Ce lieu est évidemment fermé, désormais entouré de barbelés, mais avant on y partait en exploration sans problème.
J’aime Berlin parce que tu t’y sens anonyme et libre, tu peux y faire ce que tu veux. Mais il existe néanmoins des problèmes de xénophobie et de non respect des cultures, comme aux Etats-Unis par exemple. Je garde à l’esprit certains abus commis par la police de Dessau, notamment l’affaire d’Oury Jalloh. Mais c’est malheureusement comme cela partout. Le monde est sauvage.

Justine Mothe
Journaliste . Cheffe de projet éditorial
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Photos : Melanie Bordaslavie-sauvage.com – tous droits réservés


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